• Dans le guide pratique que j'ai ramené de mes courtes vacances oléronnaises, je lis ceci : « L'ïle d'Oléron est la plus grande île française sur la côte atlantique. L'île "lumineuse" est réputée pour ses merveilleuses plages de sable fin mais aussi pour sa nature envoûtante. » Je trouve que c'est un très bon résumé de ce qu'ai vu.

    Le premier jour de mes vacances à Oléron, il faisait gris, mais doux, et j'aime bien ce temps, je le trouve reposant (j'ai les yeux très sensibles au soleil). L'après-midi, je suis allée à la plage. La plupart des gens "normaux" vont à la plage pour bronzer et se baigner mais, si j'aime habituellement me baigner, je n'apprécie ni la foule ni de rester allongée sur une serviette. Il n'y avait pas vraiment foule, mais pour moi c'était déjà un peu trop. Et je n'étais pas d'humeur à me baigner.

    Donc, je suis allée à la plage pour marcher dans le sable sec et chaud, et dans le sable mouillé, et aussi les pieds dans l'eau. Marcher le long de l'eau, regarder les vagues, observer les coquillages et les cailloux en essayant de ne pas trop en ramasser, les méduses échouées et les oiseaux marins... C'était un de mes rêves de cet été.

    Dès qu'on s'éloigne des zones surveillées, la plage redevient déserte, occupée seulement par les goélands.

    À Oléron, le sous-sol est calcaire, ce qui explique la présence plutôt surprenante de nombreux cailloux ronds et blancs sur le sable. J'ai été raisonnable, je n'en ai ramassé que deux ou trois... et seulement quelques petits coquillages aux jolies couleurs contrastées.

    Il y avait des personnes qui pêchaient en grattant dans le sable avec une sorte de petit outil à longues griffes recourbées, à la lisière de l'eau. J'ai voulu en savoir plus : mon premier interlocuteur ramassait des coquillages pour la première fois de sa vie, il avait juste observé les autres et faisait pareil, il n'en savait pas davantage. La deuxième était aussi une touriste, elle savait juste depuis l'année précédente que ces jolis petits coquillages lisses s'appellent ici des Louisettes... J'ai renoncé à en savoir plus.

    J'ai aperçu une épave dans l'eau, au loin, et ça m'a donné un but de promenade.

    Je ne sais pas du tout quelle est l'histoire de cette épave. Les épaves ont toujours quelque chose de fascinant, je trouve : quelles histoires de pêche, de navigation, quels espoirs, quel dur labeur sont inscrits dans les flancs de ce bateau échoué ? Et pour finir, quel drame humain dans ce tas de ferraille rouillée et solitaire, battue par les flots ?

    Je suppose qu'à marée haute, elle est entièrement recouverte par l'océan, habitée alors seulement par les poissons et toute une passionnante vie marine. Alors, certainement, seul le mât dépasse hors de l'eau. Sans doute abrite-t-elle toutes sortes de coquillages, de crustacés, d'amémones de mer qui profitent de ce support bienvenu sur cette longue plage dépourvue de rochers.

    Quand je suis repartie, un goéland était posé sur l'épave, telle une vigie, indifférent aux vagues et aux embruns. Il m'a fallu faire beaucoup de photos pour en obtenir une avec la vague se brisant sur la coque rouillée, formant comme un éventail d'écume... et finalement, je suis déçue par le résultat, ça ne ressort pas très bien, blanc sur fond blanc...

    J'ai croisé d'autres oiseaux marins posés sur le sable. Des goélands bruns...

    ... et des goélands argentés, jeunes et adultes.

    Et, pour accompagner mon retour vers la civilisation, un magnifique ciel tout pommelé, sous lequel s'ébattaient de courageux planchistes.


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  • Pour les collectionneurs de portes : celle du phare de Chassiron, que j'ai visité la semaine dernière sur l'île d'Oléron.

    Celle-ci est côté océan. Je l'ai trouvée grandiose pour un simple phare, dont le confort pour le gardien était très minimaliste !

    Les visites se font en entrant par une autre porte... qui n'a pas du tout attiré mon attention !

    Visite complète du phare dès que mes photos papier seront tirées et scannées. Pourquoi faire des photos papier quand on a aussi un appareil numérique ? Ben le petit numérique de poche ne me permet pas de faire de macro correctes et j'espérais en faire. Son zoom n'est pas fameux non plus. Le gros numérique n'est pas compatible avec mes vieux objectifs (j'en ai plusieurs, donnés par mon père quand il s'achète du meilleur matériel), ce qui occasionne des problèmes de réglages, qui sont gênants quand je suis en voyage et que je ne peux pas refaire mes photos. Seul mon vieil appareil photo est compatible avec mes divers objectifs et me permet de réussir toutes mes photos... si je ne tombe pas en panne de pile, ce qui s'est bien sûr produit dès le premier jour de mes vacances. Petit inconvénient vite arrangé... Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?

     


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  • Donc, la semaine dernière je suis allée passer quelques jours sur l'île d'Oléron, que je ne connaissais pas du tout. Trajet en voiture mercredi, en passant par La Réole, Libourne... souvenirs souvenirs... Nous avons traversé une grande partie du vignoble bordelais : Saint-Emilion, Côtes de Blaye et tant d'autres noms célèbres.

    Des vignes à perte de vue, de vieilles vignes, de jeunes vignes...

    Погода была чудесная. Le temps était parfait : beau, pas trop chaud, avec ces jolis petits nuages blancs d'été dont j'oublie toujours le nom.

    Dans cette jeune vigne, un tracteur plantait des piquets avec un bruit curieux. Nous nous sommes arrêtées pour prendre quelques photos. Quel drôle de paysage ! Quelle monotonie, que ces rangs de vigne tous semblables qui semblent filer indéfiniment !

    J'avais, dans une vie antérieure, grâce à mon travail, eu l'occasion de discuter avec des tailleurs de vigne. Il me semblait que ce devait être décourageant de se trouver face à cette infinité de ceps apparemment tous semblables, à tailler, tailler durant tout l'hiver, dans le froid et sous la pluie. Mais tous me disaient qu'en fait, chaque cep est différent, et que chacun donne à réfléchir sur ce qui doit être coupé ou laissé. Ce travail est moins répétitif qu'il n'en a l'air. Et, généralement, ces tailleurs de vigne ont choisi de vivre au grand air, ils se préfèrent là qu'enfermés dans une usine, au cul d'une machine qui leur impose sa cadence. Ou même dans un bureau. Je les comprends mais j'aurais du mal quand même. 

    Dans mon jardin, je préfère des rangs de légumes nombreux et courts plutôt qu'un seul très long rang (d'ailleurs, maintenant je ne fais plus de rangs du tout). Autrefois, quand les hommes n'avaient pas encore oublié que la vigne est une liane, elle était cultivée sur des arbres ! Ça devait être vraiment différent à conduire.

    Je trouve que les grappes de raisin sont un beau symbole d'opulence, n'est-ce pas appétissant ? On aimerait croquer dedans à pleine bouche. Dommage que la vigne soit une des cultures les plus traitées chimiquement ! Plus de vingt traitements par an, avec des produits peu recommandables... Paradoxe cruel de notre "agriculture moderne". Est-ce vraiment là un progrès ? Des fruits magnifiques, mais toxiques...

    Nous avons aussi traversé les vignobles charentais, dédiés au cognac et au pineau. Le paysage ne diffère guère, même sol aride, peut-être plus encore ici où il est très calcaire, mêmes rangs de vigne courant vers un invisible horizon...

    Lors d'une halte, c'est du raisin blanc que nous avons trouvé.

    Il me semble qu'ici, le feuillage est plus léger, d'un vert plus tendre, les grappes paraissent moins fournies, les grains plus petits. Dommage que je ne connaisse rien aux cépages.

    Mais blanc ou rouge, c'est beau et appétissant. J'aime aussi beaucoup la forme des feuilles de vigne (et les feuilles de vignes farcies, miam !) Et le pineau est un apéritif très agréable.

    Après encore bien des kilomètres, nous avons enfin franchi le pont d'Oléron, enfin atteint le camping, enfin pu couper le moteur de la voiture dont le fracas commençait à me lasser, monter la tente, et aller voir le soleil se coucher sur l'océan, mon rêve depuis longtemps. Un de mes rêves, j'en avais plusieurs et, en quatre jours, j'ai réussi à tous les réaliser ! 

    Qu'ajouter de plus ? Un magnifique coucher de soleil rouge-orangé, l'odeur de l'océan, le sable frais entre les orteils, les goélands qui passaient tranquillement, une douce brise marine, le bruit des vagues...

    En se tournant vers l'est, une moitié de lune suspendue dans un ciel pastel, rose, bleu et mauve,  de drôles de cailloux ronds échoués, quelques baigneurs téméraires...

    Le début des vacances !



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  • Je suis rentrée de vacances lundi soir, et mon jardin m'a souhaité la bienvenue en m'offrant quelques beaux légumes.

    Une courgette ronde pour mon dîner, que j'ai fait mijoter avec des pommes de terre coupées en rondelles et un demi-oignon de Toulouges (l'oignon de Toulouges est un oignon doux catalan, très bon).

    Des aubergines rigolotes, rondes, violet pâle et blanc, je croyais avoir acheté des plants d'aubergines "normales" ?! Visiblement, ce n'est pas le cas, surprise !

    Des poivrons rouges, je suis contente, je les aime beaucoup et ce n'est pas évident de réussir à les faire mûrir. Beaucoup de personnes semblent l'ignorer, mais les poivrons verts ne sont pas une variété spéciale, ce sont des poivrons non mûrs qui peuvent devenir rouges, jaunes, voire oranges selon la variété. Un copain maraîcher a même perdu une cliente, une vieille dame à qui il expliquait ceci, et qui a refusé de le croire !

    Des tomates de diverses variété : tomates cerises en pagaille, tomates rouges (des Saint-Pierre, je crois) et, surtout, celles de la photo : des tomates ananas, zébrées de jaune, orange et rouge, grosses, très douces et goûteuses, pas du tout acides ; des tomates blanches, de couleur jaune pâle légèrement translucide. Une salade mélangeant des tomates de couleurs différentes, et de saveurs tout aussi différentes, est un pur plaisi gustatif et visuel. Cette année, il me manque les Green Zebra, de délicieuses tomates vertes et zébrées, légèrement acidulées. Et les Noires de Crimée n'ont pas bien marché.

    Dans la soirée, c'est mon gros Dalmachat qui a fêté mon retour à sa façon : il a ramené successivement deux moineaux morts, en miaulant avec insistance pour que je les voies bien, et avec lesquels il a longuement joué avant de les déguster dans l'entrée. Dans son enthousiasme, il a même envoyé une de ses victimes sur le buffet de l'entrée ! Sur lequel règne un tel bazar que j'ai dû moi-même retrouver l'oiseau et le rendre à mon matou dépité. Je l'avoue, sur le coup je n'ai pas su apprécier ces cadeaux d'amour félin à leur juste valeur... Ce n'est que le lendemain que j'ai réalisé que ce chat ne ramène jamais d'oiseau habituellement ! Et que ce devait donc signifier quelque chose de particulier...

    Que je suis ingrate !

     


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  • Je reviens de quelques jours passés sur l'Île d'Oléron. Ça m'a bien changé les idées, c'était bref mais intense, vivifiant et reposant à la fois. Le climat là-bas est moins barbare que dans le Lauragais où je vis, plus clément, me semble-t-il : vent d'ouest apaisant, le doux murmure des pins, le bruit régulier du ressac, un ciel d'un beau bleu intense, des températures raisonnables et moins contrastées qu'ici... Sans parler des parfums omniprésents de la nature : odeur résineuse des pins, parfums des plantes de la dune, des algues ou de la vase au bord de la mer... 

    J'étais en camping. Pour une fois, je vais faire de la pub, j'étais dans le camping municipal de Grand Village Plage, un camping simple, propre, calme, au milieu des grands pins torturés par les embruns, proche des commodités et de la plage.

    J'ai retrouvé avec bonheur ces grands pins qui ont accompagné mon adolescence landaise, leurs longs troncs minces et souples surmontés d'un houppier vert foncé de grandes aiguilles, qui offre une ombre lumineuse et parfumée. Mais ici, arrivés à une certaine hauteur, les pins sont soumis au vent salé de l'océan, qui grille les bourgeons et contraint les arbres à pousser leurs branches à l'horizontale. J'y reviendrai. Dans le camping, ça donne des silhouettes étonnantes à ces grands arbres.

    pins

    Comme j'avais envie de profiter au maximum du grand air, je dormais avec la tête du côté de l'entrée de mon petit igloo de toile, que je laissais entrebâillée. Le matin, je me réveillais dans une ambiance bleue, bercée par le souffle léger des pins, parfois une pluie fine, souvent avec le murmure lointain de l'océan...

    sous la tente En écartant les pans de toile de mon petit refuge, couchée sur le dos, je voyais les pins par en-dessous. Vision trop vaste pour entrer dans mon petit appareil photo...

    pins Je me suis aperçue que sur Oléron, le ciel est plus bleu que par chez moi. Cela vient-il de la proximité de l'océan ? De l'humidité de l'air ? Des embruns ?

    pins En tous cas, j'aimais beaucoup cette vision matinale ! J'ai vraiment une tendresse particulière pour ces grands arbres ; la douceur apaisante de leur chant tranquille me manque beaucoup ici, où le fond sonore est constitué du rugissement des camions sur l'autoroute au loin, et du souffle bruyant, cahotique, énervant et fatigant du vent d'autan qui s'est levé hier pour accueillir mon retour...

     


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