• Voyage aux Pays-Bas en bus avec une association amie, du 8 au 18 août 2005. Extraits de mon journal de voyage.

    Première partie : Utrecht.

     

    Lundi 8 août, 6h du mat’, les derniers bagages sont chargés, tout le monde monte dans le bus, un numéro est attribué à chacun, le bus s’ébranle... Nous sommes 20 ce jour-là.

    Le soleil brille, brille, brille... de moins en moins à mesure que nous avançons vers le nord. Nos trois chauffeurs se relaient pour conduire. Voyage sans souci, nous arrivons vers 20 h 30 à Écaussines près de Braine-le-Comte (Belgique).

    Voyage aux Pays-Bas, août 2005 (1) : Ecaussines en Blegique

     

     

    Mardi 9 août. Départ vers Utrecht où nous commençons par pique-niquer : nous sommes au cœur de l’éco-quartier De Groene Sticht que nous sommes venus visiter et nous installons notre tablée sur la place centrale, à même le sol pavé - propre, nous sommes aux Pays-Bas -, sous l’oeil étonné des passants.

    Puis nous visitons l’éco-quartier sous la conduite d’Albert qui travaille sur ce projet depuis de nombreuses années.

    Voyage aux Pays-Bas, août 2005 (1) : Utrecht

    Le projet est né en 1996, il y avait là une ferme avec ses vaches, ses prairies, ses silos... Maintenant, la ferme est devenue restaurant, les silos ont été transformés en ateliers pour le travail du bois et de la céramique, les prairies et les vaches ont fait place à un jardin, neuf maisons, un local pour les compagnons d’Emmaüs et des personnes de tous horizons.

    Voyage aux Pays-Bas, août 2005 (1) : Utrecht

    Au départ, une dizaine de personnes ont participé à l’élaboration du projet, elles sont maintenant 150 concernées, réparties en sous-groupes.

    C’est comme un petit « village gaulois » dans Utrecht, mais néanmoins ouvert sur l’extérieur : les ateliers bois et céramique donnent des cours pour tous, le magasin d’Emmaüs est ouvert 4 demi-journées par semaine et reçoit 500 personnes par semaine. Une fois par mois, une soirée au café est ouverte aux habitants du quartier et aux personnes extérieures et le 30 avril (fête nationale de l’anniversaire de la reine) une vente d’objets gratuits est ouverte à tous.

    Le point de départ du projet était autant l’aspect écologique que l’aspect social, mais le premier a dû être sacrifié au profit du second. Dès le départ, la place des personnes à revenus limités, des SDF, des personnes porteuses de handicap a été prévue. Certains sont hébergés sur place en attente de trouver un logement, ils travaillent pour Emmaüs, à la ferme, aux ateliers... Dans les habitations, il y a des personnes à revenus élevés et d’autres à revenus plus faibles, des propriétaires et des locataires. Une famille turque et une famille indonésienne habitent ce quartier.

    Le bâtiment appelé « Jardin des Cerises » est construit écologiquement, le bâtiment d’Emmaüs ne l’est pas.

    Voyage aux Pays-Bas, août 2005 (1) : Utrecht

    Ils ont tenté de réutiliser les eaux grises (eaux de lavage) pour alimenter les chasses d’eau des WC mais ont dû y renoncer, une interversion dans les tuyaux ayant provoqué des maladies. Le quartier récupère les eaux de pluie car la nappe phréatique du pays baisse trop (maisons sur pilotis par exemple, financièrement moins coûteuses ici car elles favorisent la pénétration des eaux pluviales dans le sol). Les maisons sont construites dans un style qui évoque les dépendances de la ferme, en bois et briques.

    Voyage aux Pays-Bas, août 2005 (1) : Utrecht

    Prix des terrains constructibles : 600 à 700 euros / m2...

    Il y a un jardin commun, très joli, entretien collectif.

    Voyage aux Pays-Bas, août 2005 (1) : Utrecht

    Les légumes produits dans le potager commun sont consommés par les habitants, le samedi se tient là un marché bio, les fruits sont achetés via le système Odin (système proche de celui des AMAP en France). Le tri sélectif des déchets est effectué par des bénévoles. Récupération du liège, de l’alu, des cartouches d’encre d’imprimantes, des batteries de voiture. Le chauffage se fait grâce à de l’eau chauffée par l’activité des industries, recueillie par la mairie et redistribuée dans chaque maison (même système à Amsterdam).

    Atelier bois dans l’ancien silo à grains : ce sont des personnes en insertion, hébergées dans l’ancien corps de ferme, qui y travaillent, les meubles sont recréés et pas seulement réparés, ils sont vendus dans le magasin d’Emmaüs. Des stages sont organisés.

    Ce projet a pris 8 ans (entre le début et l’installation des premiers habitants) et Albert souligne le problème de l’investissement en temps qui oblige à limiter son temps de travail et entraîne une baisse de revenus alors que les prix, eux, grimpent vite.

     

    Puis nous visitons un autre quartier proche qu’Albert connaît moins bien (De Kersentuin), mais un habitant rencontré « par hasard » nous propose très gentiment de nous guider.

    Voyage aux Pays-Bas, août 2005 (1) : Utrecht

    Ce quartier, plus vaste, est constitué de plusieurs pâtés de maisons à étages, chaque groupe d’habitation compte une quinzaine de logements (plus un immeuble), les habitants sont de toutes les tranches d’âge et de diverses situations familiales (des personnes seules aux familles avec enfants). Les bâtiments sont en briques claires, le chauffage se fait par les murs. Si l’apparence extérieure est uniforme, chaque logement a été intérieurement conçu par ses occupants (même les locataires), il n’y a pas ici d’obligation d’aligner les pièces d’eau d’un étage à l’autre comme en France, ce qui a compliqué le travail des architectes mais contribue à rendre le quartier agréable à vivre.

    Voyage aux Pays-Bas, août 2005 (1) : Utrecht

    Ce quartier est très innovant, les logements sont équipés de régulations automatiques (chauffage et autres : domotique), d’un réseau intranet (sorte d’internet interne au quartier), de poubelles pour les fermentescibles dans la rue, d’un local avec plusieurs lave-linge collectifs, de voitures collectives, de vélos équipés de side-car (pour porter les enfants) ou de remorques (pour porter les objets encombrants), les voitures sont interdites. Un logement d’environ 80 m2 vaut environ 200 000 euros.

    La mairie a mis à disposition les terrains communs, où les habitants plantent ce qu’ils veulent (par exemple, un jardin collectif planté de fruitiers, avec une sorte de tonnelle-tunnel en saule), les terrains construits ont par contre été vendus. Les logements sont pourvus de jardins privés sans barrières. Un jardin est réservé aux enfants qui y plantent ce qu’ils veulent.

    Lieux collectifs : un petit amphithéâtre, la laverie, une bibliothèque avec matériel informatique et photocopieuse en libre service, un grand parking qui sert de salle des fêtes une fois par an. Dans ce parking, on achète soit le droit de se garer (et on se gare n’importe où) soit un emplacement précis.

    Le quartier possède un règlement intérieur mais pas de charte. Pas de projets professionnels inclus dans le projet, juste lié à l’habitat. Une réunion par mois + des groupes de travail. Livraison de légumes par Odin.

    Voyage aux Pays-Bas, août 2005 (1) : Utrecht

    Avant de partir, nous visitons le magasin des compagnons d’Emmaüs, très propre et bien rangé. Ensuite, nous nous installons au camping de Noorden, au bord des N. Koopse plassen, verdoyant et animé par une corneille à l’aile rognée qui est bien familière. Après le dîner, balade le long du canal jusqu’au bord du lac. Les maisons sont toutes de l’autre côté du canal et chacune est pourvue d’un petit pont-levis.

    Pour cette journée, nous avons bénéficié d’un temps plutôt beau. Paysages : de longues prairies d’herbe épaisse et verte où paissent des vaches et des moutons plutôt courts sur patte, sans clôture puisque séparées par des canaux. Beaucoup d’arbres (saules, frênes, chênes, érables...). Des vanneaux dans les prés, des canards, des foulques et des cygnes sur les canaux. Très dépaysant, très paisible.

    (à suivre...)


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  • En juin 2005, je suis allée passer quelques jours dans l'Île de Ré. Je n'y étais pas retournée depuis... hum, presque trente ans ! Je ne connaissais pas le pont, j'avais pris le bac en ce temps-là.

     

    La personne qui m'hébergeait m'a prêté un vélo, et je me suis baladée, c'est tout plat, très agréable.

    Balade dans l'Île de Ré, juin 2005

     

    J'y ai vu des marais salants.

    Marais salants dans l'Île de Ré, juin 2005

     

    Au bord de certains d'entre eux, les petits tas de sel en train de sécher.

    Marais salants dans l'Île de Ré, juin 2005

     

    Sur une île, il y a toujours du vent, les joncs et les roseaux en indiquent le sens.

    Roseaux dans les marais de l'Île de Ré, juin 2005

     

    Dans les marais, j'ai pu observer des oiseaux, les seuls que je soies parvenue à photographier étaient des avocettes. Sur la photo ci-dessous, il y a un adulte à gauche et un jeune à droite, petit boule de duvet gris, avec d'aussi grandes pattes que son parent. Elles ne sont pas facile à voir... La petite est choupinette, non ? On ne le voit pas ici, mais l'avocette a un curieux bec recourbé... vers le haut. Il lui sert à fouiller la vase à la recherche de petites bestioles à manger.

    Avocette dans les marais de l'Île de Ré, juin 2005

     

    L'Île de Ré, c'est aussi bien sûr les maisons blanches, aux toits presque plats couverts de tuiles romanes blondes.

    Maisons typiques de l'Île de Ré, juin 2005

     

    Et, partout le long des murs, les roses trémières aux fleurs de tous les tons de rose et de rouge, avec aussi le blanc et le crème. Je me demande de quoi elles se nourrissent !

    Roses trémières dans l'Île de Ré, juin 2005

     

    Côté flore sauvage, la vipérine (Echium vulgare) doit son nom à ses étamines qui dépassent de la corolle comme une langue bifide. Très mellifère, cette plante attire abeilles, bourdons et papillons. La vipérine appartient à la famille des Borraginacées (famille des bourraches).

    Balade dans l'Île de Ré, juin 2005, vipérine

    Dans cette famille, les fleurs sont toujours bleues, et souvent roses ou rouges avant floraison. La vipérine est une plante dotée de poils rudes, pas très jolie de loin, qui pousse dans les friches, mais elle mérite d'être regardée de près.

    Balade dans l'Île de Ré, juin 2005, vipérine

     

    L'onagre (Oenothera biennis), aux magnifiques fleurs jaunes, apprécie les sols sableux, elle est à son aise ici. C'est une Onagracée). Elle est assez connue pour son huile aux propriétés médicinales. Les fleurs s'ouvrent en fin d'après-midi et ne durent qu'une journée.

    Onagre dans l'Île de Ré, juin 2005

     

    Et bien sûr, de l'Île de Ré on peut voir facilement la mer. Côté grand large se trouvent les dunes, couvertes d'une riche flore.

    L'océan depuis l'Île de Ré, juin 2005

     

    J'ai particulièrement apprécié le liseron des dunes (Calystegia soldanella), de la famille des Convolvulacées. C'est un cousin de nos liserons des champs, mais avec des feuilles rondes et succulentes ("grasses") qui lui permettent de stocker de l'eau. Il est rampant et non grimpant comme ses cousins.

    Liseron des dunes dans l'Île de Ré, juin 2005

     

    Il y a de belles plages, aussi bien sûr !

    Plage de l'Île de Ré, juin 2005

     

    Côté continent, on trouve plutôt des grèves vaseuses, surtout à marée basse. Ici, on aperçoit les parcs à huîtres. La flore ici est très particulière également, mais je n'ai pas eu assez de temps pour tout explorer.

    Grève sur l'Île de Ré, juin 2005

     

    Je suis aussi allée passer une demi-journée à La Rochelle, j'ai surtout flané autour du vieux port.

    La Rochelle, juin 2005

    À gauche, la Tour de la Chaîne, à droite la Tour St-Nicolas.

     

    Je ne sais pas comment s'appelle cette curieuse tour surmontée d'un drôle de clocher. Noter les vieilles maisons en pierre blanche, avec leurs toits en tuile romane très claire.

    La Rochelle, juin 2005

     

    Et de ce côté-là du port de plaisance, des maisons modernes, construites dans le style des cabanes de pêcheurs. Habituellement, je n'aime pas trop les imitations, mais là, j'ai trouvé ces maisons plutôt jolies, gaiement colorées.

    La Rochelle, juin 2005

     

    J'espère revenir un jour... dans moins de trente ans ! Quoi qu'il en soit, l'Île de Ré est particulièrement agréable en juin, avant l'afflux des touristes.

     

    (novembre 2008 - janvier 2009)


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  • En juillet 2004, je suis partie en Catalogne espagnole avec une bande de potes, pour assister à un festival international d'accordéons. Le festival était très sympa, et en marge nous nous sommes baladés autour d'un petit village curieusement dénommé Aristot, perché en montagne, au bout d'une route étroite.

    Aristot, juillet 2004

     

    On y a une belle vue sur la Catalogne espagnole :

    Aristot, juillet 2004

     

    Les toits d'Aristot, aux mutiples pentes :

    Aristot, juillet 2004

     

    et de splendides murs en pierres :

    Aristot, juillet 2004

     

    De partout, la vue est vertigineuse. Ici, le clocher d'Aristot vu du haut du village :

    Aristot, juillet 2004

     

    Là, un laiteron pousse sur un toit d'ardoises :

    Aristot, juillet 2004

     

    Puis nous sommes redescendus par un chemin tranquille :

    Aristot, juillet 2004

     

    Nous y avons croisé ce joli Coléoptère (peut-être Clytra quadripunctata ?) :

    Aristot, juillet 2004

     

    Et, traversant notre chemin caillouteux, cette magnifique chenille du Grand Paon de Nuit :

    Aristot, juillet 2004

     

    (01/09/08)

     


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  • Au cours de l'été 2004, je suis allée passer quelques jours chez ma tante dans la Drôme. Paysages magnifiques tout le long du trajet, et là-bas...

     

    J'ai commencé par une petite halte en haut de l'oppidum d'Ensérune, un important site archéologique pré-romain. Ce lieu a été occupé entre le VIè et le Ier siècle avant JC et abandonné il y a environ 2000 ans au profit de la plaine. C'était, semble-t-il, un important lieu d'échanges entre divers peuples.

    Oppidum d'Ensérune

     

    Comme j'avais peu de temps, je n'ai pas du tout visité l'oppidum, je me suis contentée d'admirer l'étang de Montady que l'on voit en entier de là-haut. C'est un ancien étang, asséché au Moyen-Âge grâce à de remarquables travaux de drainage des eaux vers l'étang de Capestang. Cet étonnant paysage, en forme d'étoile ou de soleil, est formé par les champs et les vignes qui occupent l'espace de l'étang asséché.

    Etang de Marseillette

     

    Ce paysage est si vaste, que j'ai essayé de faire un montage pour tenter de le rendre. Bof...

    Etang de Marseillette (vue panoramique)

     

    Ça, c'est la vue de l'autre côté, vers la Montagne Noire.

    Depuis l'oppidum d'Ensérune

     

    J'ai repris la route et fait une très brève halte devant l'étang de Thau. J'adore les paysages d'étangs et de lacs. Ils recèlent souvent une biodiversité exceptionnelle, on peut y observer des plantes et des petites bêtes qu'on ne voit pas ailleurs. L'étang de Thau ne fait pas exception, en particulier grâce à sa salinité (lagune). Au fond, le Mont St-Clair et Sète.

    Etang de Thau

    L'étang de Thau est le plus vaste du Languedoc, il est spécialisé dans la culture des huîtres (les fameuses Bouzigues) et des moules (ostréiculture et mytiliculture) : la moitié de la production française d'huîtres est originaire d'ici. Toute une partie de l'étang est quadrillée de ces "tables" où se développent les coquillages.

     

    Bon, ensuite il a bien fallu que j'accélère le mouvement pour arriver avant la nuit.

     

    Avec ma tante, je me suis baladée autour de Chamaloc où elle vit. Cette petite commune du Diois fait partie du Parc Naturel Régional du Vercors, c'est beau et vraiment grandiose ! 

     Drôme, Vercors, Diois

     

    Dire que toutes ces couches de roches se sont accumulées au fil des temps géologiques ! Et que, souvent, il s'agit d'anciens fonds marins ! On est vraiment peu de choses, nous autres petits humains...

    Drôme, Vercors, Diois

     

    Et tous ces plis, la roche tout simplement froissée, pliée, brisée, par des pressions fabuleuses et pendant des durées que notre petit esprit étroit ne peut même pas envisager !

    Drôme, Vercors, Diois

     

    Puis usées par l'eau, le vent, la glace... ou comment l'impalpable et le fragile peut avoir raison de la dureté du solide. Comme on dit, "ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait".

    Drôme, Vercors, Diois

     

    Les parties hautes sont sèches, à peine couvertes d'arbres. Par contre, les vallées sont fertiles et cultivées : vignes, lavande, arboriculture...

    Drôme, Vercors, Diois

     

    En montant, on trouve des résineux, et des prairies caillouteuses, couvertes de ce magnifique chardon bleu (Echinops ritro pour les intimes).

     Drôme, été 2004

     

    Sur ce sol ingrat, il ne pousse pas grand chose d'autre que lui.

     Drôme, chardon bleu

     

    Comme toutes les Astéracées (anciennes Composées), les "fleurs" des chardons bleus sont des capitules, portant des dizaines ou des centaines de petites fleurs, avec chacune sépales, pétales, étamines et pistil. Les petites fleurs du chardon bleu ont une jolie forme d'étoile à branches repliées, on dirait une multitude de petites danseuses. À noter une abeille en plein travail. Et les redoutables piquants bordant les feuilles !

    Drôme, chardon bleu

     

    Ce qui ne rebute pas un petit criquet, peut-être se sait-il à l'abri des prédateurs ? Il a de biens jolies pattes rouges, celui-là !

     Drôme, criquet sur chardon bleu

     

    Ce capitule en fin de floraison ressemble à un mini feu d'artifice ! Et quel bleu profond et lumineux...

    Drôme, chardon bleu

     

    Le temps s'est couvert...

     Drôme, été 2004

     

    Et, au matin, une brume qui enveloppe et adoucit le paysage rude de la Drôme...

     Drôme, brouillard

     

    Quelle magnifique région !

    (le 18/01/09)

     


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  • Cette magnifique allée de platanes traverse le bassin que Riquet avait prévu de faire au seuil de Naurouze, lieu magique où les eaux se partagent : côté nord-ouest, les cours d'eau et le Canal du Midi coulent vers l'Atlantique, côté sud-est ils coulent vers la Méditerranée... Pour les rivières et ruisseaux, bien sûr, pas de problème, soit ils se dirigent vers la mer, soit ils se dirigent vers l'océan. Mais le Canal, qui relie Méditerranée et Atlantique ? Cela m'a longtemps paru bien mystérieux... et comme pour le Père Noël, il est parfois agréable de faire durer le mystère !

    allée de platanes au centre du bassin du Seuil de Naurouze

     

    J'ai découvert ce lieu en 1995, j'y suis retournée en mars 2006, et j'ai fait ces photos que j'aime beaucoup.

    Au seuil de Naurouze, le Canal est à son point culminant, et il est alimenté, via la Rigole, par les eaux de la Montagne Noire. Que se passe-t-il au point précis de partage des eaux ? Comment les eaux peuvent-elles se partager ?

    Le partage des eaux au Seuil de Naurouze

    Elles ne le peuvent bien sûr pas. À cet endroit, l'eau est calme et rien ne se devine, mais en hiver, les feuilles mortes posées à sa surface voguent tranquillement tantôt vers la mer, tantôt vers l'océan... au gré des écluses je suppose. Sur la photo ci-dessus, en face l'eau qui arrive de la Montagne Noire, avec une écluse ; à gauche, les eaux partent vers l'Océan, à droite elles partent vers la Méditerranée. Vers la gauche, on devine le vieux panneau vert qui explique le phénomène.

    Le partage des eaux au Seuil de Naurouze

    C'est à la fois banal et étonnant, en tous cas un lieu magnifique, particulièrement pour les amoureux-ses des arbres car il y a au seuil de Naurouze un arboretum riche de nombreuses essences.

    Ici, encore les platanes côté Océan. Je ne sais pas pourquoi le tronc de certains est orangé alors que les autres sont gris comme on a l'habitude de voir les platanes.

    Seuil de Naurouze, le Canal côté océan

     

    Vers la Méditerrannée, je ne sais pas pourquoi ça semble moins majestueux. Ce lieu est quand même une invitation au voyage, non ?

    Seuil de Naurouze, le Canal côté Méditerranée

     

    Penser que Riquet a financé tous les travaux sur sa fortune personnelle, et que ces kilomètres de canal ont été creusés à la main par des milliers d'ouvriers... ça m'espante, comme on dit ici.

    Pour en revenir au bassin, Riquet avait envisagé de faire un grand bassin octogonal avec de magnifiques sculptures au milieu, dans le style de l'époque (Louis XIV). Mais ce bassin s'envasait constamment et finalement, on a renoncé à ce rêve. Il reste juste un petit canal qui en fait le tour. Et une magnifique allée de platanes a été plantée au milieu, pour notre plus grand plaisir.

    allée de platanes au centre du bassin du Seuil de Naurouze

     

    (le 19/12/08, photos de mars 2006)


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