• L'épeireu de velours la la la, la la la... (sur l'air de "La belleu de Cadix, A des yeux de velours...")

    Ah non, c'est pas ça, ok.

    Donc aujourd'hui j'ai découvert l'épeire de velours (Agalenatea redii), ainsi nommée car elle est toute veloutée.

    L'épeire de velours (Agalenatea redii)

    Son abdomen est tout rond et, contrairement à la plupart de ses collègues, l'épeire de velours n'est pas tellement farouche : dérangée, elle court se réfugier sur une des plantes sèches à laquelle est accrochée sa toile, mais elle ne se laisse pas tomber au sol même quand on l'asticote un peu, ce qui permet de faire tranquillement ses photos :-)

    L'épeire de velours (Agalenatea redii)

    Les couleurs sont très variées, particulièrement adaptées au camouflage dans la végétation sèche. Les motifs sont assez variés aussi, mais avec généralement une pointe bordée de blanc en haut de l'abdomen (rappel : les araignées se tenant tête en bas, leur haut est en bas...).

    L'épeire de velours (Agalenatea redii)

    J'en ai vu des marron, grises, une verdâtre, et celle-ci dans des tons chauds, plutôt cuivrés.

    L'épeire de velours (Agalenatea redii)

    Elle tend une grande toile bien verticale, avec une trentaine de rayons, souvent excentrée (plus près d'un support que de l'autre, de l'autre côté les fils d'attache sont donc très longs). Au milieu, la soie est dense et fait un petit napperon assez visible. Cette toile est à environ 1,25 m. du sol, en plein soleil et cette araignée sort dès les premiers beaux jours à la fin de l'hiver. Cela faisait un moment que je l'avais repérée, mais sans avoir pris le temps de l'identifier.

     


    votre commentaire
  • Ces jours-ci, une belle collection d'épeires diadèmes dans le jardinet entourant la maison (il y en a même une dans l'entrée de la maison !) La plus belle :

    Epeire diadème

    Mais cette épeire rousse est aussi très belle, non ?

    Epeire diadème

    Araneus diadematus est une araignée très commune, reconnaissable à la croix blanche qui orne son dos, et à sa grande toile.

    Une fois fécondée, la femelle dépose ses œufs dans un cocon protecteur avant de se laisser tomber pour mourir d'épuisement. À l'éclosion des œufs, les jeunes épeires ressemblent à de vraies araignées miniatures, jaune vif avec une tache noire. Elles restent regroupées dans une sorte de toile mais s'égayent rapidement quand elles sont dérangées, avant de se regrouper lentement quand le danger semble passé.

    Une très belle araignée de jardin, inoffensive, à respecter et admirer, comme toutes les araignées d'ailleurs.


    1 commentaire
  • Suite de "une argiope très courtisée". Pas vraiment de commentaire...

    Danse d'amour de l'argiope

    Le mâle, c'est le petit riquiqui :-)

    Danse d'amour de l'argiope

    C'est mimi, non ?

    Danse d'amour de l'argiope


    1 commentaire
  • J'ai toujours entendu dire que les amours des araignées étaient périlleuses pour les mâles, mais je n'avais encre jamais observé le phénomène. Ces jours-ci, il semble que ce soit la saison des amours chez nos amies arachnides, en tout cas chez les argiopes du jardin, c'est la folie. Voici une belle demoiselle argiope, avec son élégante robe rayée jaune, noir et blanc, entourée d'une demi-douzaine de prétendants ! Sur la photo, on en voit cinq en cherchant bien, mais il y en avait quelques autres hors champ. Et, un peu partout aux alentours, le même spectacle : une belle argiope au milieu de sa toile, entourée d'un ballet frénétique d'amoureux.

    argiope-5males.jpg

    Ils ressemblaient à de petits acrobates, chacun essayait d'approcher la femelle, tout en tentant de chasser ses concurrents, et en évitant de se faire chasser par un autre et, surtout, de se faire dévorer par madame ! Je suis revenue voir régulièrement, je dois dire que la situation ne semblait pas évoluer très vite, seule la position des différents petits funambules variait un peu. Être une araignée mâle est un vrai métier !

    Si on connaît relativement bien les araignées femelles, puisque ce sont toujours des femelles qui trônent au milieu de leurs toiles, on sait rarement à quoi ressemblent leurs compagnon d'un jour. C'était l'occasion rêvée pour leur tirer le portrait. En voici un face dorsale...

    argiope-male-dos.jpg

    ... et face ventrale :

    argiope-male-ventre.jpg

    Contrairement à la femelle, le mâle d'argiope a un tout petit abdomen et, proportionnellement, un gros céphalothorax, c'est-à-dire la partie du corps qui porte les quatre paires de pattes et les appendices de la tête. Ici, on aperçoit la paire de "bulbes génitaux" portés par les palpes. J'ai tenté un agrandissement :

    argiope-male-cephalothorax.jpg

    Les bulbes génitaux sont les trucs marron enroulés, à l'avant de la tête. Le mâle les remplit de sa semence avant de rencontrer la femelle et il les utilisera pour la féconder. En voici une autre vue.

    argiope-male-cephalothorax3.jpg

    Cette particularité, commune à toutes les araignées, permet au mâle de féconder la femelle dans diverses positions tout en essayant de sauver sa peau puisque madame est souvent tentée de dévorer son partenaire. Ce cannibalisme conjugal n'est pas systématique et, s'il semble cruel, il n'est pas absurde du point de vue de la survie de l'espèce : en effet, même s'ils ne se font pas dévorer, les mâles ne s'accouplent généralement qu'une seule fois, rarement deux ou trois et leur vie est toujours brève. Quant à la femelle, elle a besoin de beaucoup d'énergie pour produire ses oeufs et, parfois, un cocon élaboré qui les protège. Se laisser dévorer "après usage" par sa partenaire augmente les chances du mâle d'avoir une descendance nombreuse et vigoureuse. Descendance qu'il ne connaîtrait de toute façon pas et dont il ne s'occupera jamais. D'ailleurs, chez certaines espèces d'araignées, les mères cessent de s'alimenter pour veiller de près sur leur progéniture et meurent dès l'éclosion de celle-ci, ce qui revient finalement au même, bien que ce sacrifice soit moins spectaculaire, évidemment.

     


    1 commentaire
  • Il y a deux petites semaines, j'ai vu une saltique rigolote qui sautait sur le balcon, une "grosse" saltique grise.

    saltique-grise-dessus-copie-1.jpgGrosse car généralement les saltiques sont très petites. Celle-ci mesurait quasiment un centimètre. Je n'en avais encore jamais vu une de cette couleur et de cette taille. Ah si ! En avril, lors de la jolie balade faite avec les copains dans la montagne d'Alaric : grise sur fond gris !

    saltique-grise-alaric.jpg

    Joli camaïeu, non ? Désolée, j'adore les araignées, surtout vues de près.

    saltique-grise-alaricGP

    Et revoilà celle de mon balcon, de face cette fois-ci.

    saltique grise

    Je me demande si ces deux araignées sont de la même espèce ? Je n'ai pas de bon livre d'identification des araignées, et je n'ai pas vraiment trouvé sur internet. À suivre...

    Pour celles et ceux qui ont raté les épisodes précédents, je rappelle que les araignées sont toutes carnivores, en particulier insectivores, donc particulièrement utiles pour nous, que ce soit à la maison ou au jardin ! Les saltiques sont de araignées sans toile, qui doivent leur nom à leur amusante habitude de sauter, un peu comme des kangourous. Ce qui les rend difficile à photographier, car elles chassent en courant partout, contrairement à leurs collègues araignées tissant des toiles qui restent généralement immobiles au milieu de celle-ci. C'est parce qu'elle chassent, que les saltiques ont de gros yeux, très efficaces pour repérer les proies sur lesquelles elles bondissent. Ne dirait-on pas une tourelle de char d'assaut ?

     

     


    4 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique