• Ce matin, un Coenagrion mercuriale (Agrion de Mercure) mâle a bien voulu jouer à cache-cache avec moi, mais ses gros yeux l'ont trahi !

     

    coenagrion-cache-proche.jpg

    Ces charmantes bestioles ont une tête étonnante, plus large que longue, avec de très gros yeux bicolores.

     

     


    2 commentaires
  • C'est enfin vraiment l'été, les libellules font enfin leur apparition. Les demoiselles dansent entre ombre et soleil, tandis que les grosses libellules vont et viennent avec plus de sérieux. Le long du chemin qui mène à mon lopin, j'ai identifié : des Calopteryx virgo (Caloptéryx vierge)...

    calopteryx-virgo-couple.jpg

    ... des Calopteryx haemoroidalis (Caloptéryx méditerranéen) à la magnifique couleur cuivrée...

    calopteryx-haemoro-male2

    ... et, ce matin, un Coenagrion mercuriale (Agrion de Mercure). Cette libellule est toute petite, à peine trois centimètres !

    coenagrion-pulchellum-male

    Pour le distinguer des autres Coenagrion : les deux taches bleu vif derrière les yeux, reliées par une bande bleue derrière les ocelles. Et aussi le motif du 2è segment abdominal en forme de casque gaulois

    Cette espèce est strictement protégée ! Il faudrait ne pas raser de manière trop drastique la végétation du bord du "ruisseau", mais ça...

    coenagrion-pulchellum-tete.jpg

    Pour le plaisir des yeux, la tête d'une Caloptéryx vierge femelle, on voit les deux gros yeux aux extrémités de la tête et les trois petits ocelles, ainsi que les deux petites antennes.

    calopteryx-virgo-fem-portrait3.jpg

    Grâce à l'informatique, plus besoin d'épingler les bestioles pour voir les détails ! Il m'a suffit d'un peu de patience pour faire une photo d'assez près avec mon vieux 55 micro-N. et de recadrer à l'ordinateur.

    Toujours pour le plaisir des yeux, un portrait de Caloptéryx vierge mâle, une très vieille photo, que j'aime beaucoup. Là, pas de recadrage ni de zoom, j'avais seulement mon 55 micro et beaucoup de patience !

    calopteryx-virgo-male-portrait.jpg

    Bon dimanche, restez à l'ombre !

     


    1 commentaire
  • L'autre jour, j'ai vu une sauterelle. Rien d'étonnant, sauf que j'ai réussi à la prendre sous un angle original.

    sauterelle-ventre.jpg

    C'est une femelle, on voit la tarière qui lui sert à insérer ses oeufs dans des tiges végétale ou dans le sol. Je voyais palpiter son ventre au rythme de sa respiration, c'était émouvant et fragile. Avec ses antennes placées à angle droit, elle me faisait penser à ces gars qui orientent les avions sur les pistes d'atterrissage.

    Les insectes ne respirent pas comme nous : ils n'ont pas de poumons, mais des trachées qui s'ouvrent sur l'extérieur de leur corps par de petits orifices et amènent l'air directement dans les divers organes. C'est pour cette raison que les insectes ne peuvent dépasser une certaine taille : avec ce système de trachées, l'air ne pourrait pas irriguer un organisme trop volumineux. Les plus gros insectes connus étaient Meganeura, des libellules de l'ère primaire qui mesuraient près d'un mètre, ce qui n'est déjà pas mal !

     


    3 commentaires
  • Ce midi, en tirant un peu trop fort sur un rideau, j'ai senti un petit craquement sous mes doigts et une pluie de petits machins m'est tombée dessus. Je les ai ramassés pour les observer de près. Il y avait des chenilles plus ou moins flasques et une petite larve verte, translucide et toute dodue.

    Il y avait aussi des petits débris de terre séchée : il s'agissait d'une urne d'eumène, une guêpe maçonne. Voilà une urne entière après le départ de son occupante.

    N'est-ce pas admirable ? On dirait un minuscule vase en grès. Cette petite urne, constituée de terre et de grains de sable, mesure 1 cm seulement. L'eumène maçonne de telles urnes sur divers supports : celle-ci est sur la porte du garage, j'en ai trouvé plusieurs dans les plis des rideaux, et bien sûr on peut en observer sur divers végétaux dans la nature.

    La mère eumène commence à maçonner un bol, dans lequel elle amène des proies, dans ce cas des chenilles de papillon, qu'elle a piquées pour les paralyser sans les tuer. Elle en dépose juste la quantité nécessaire pour nourrir sa propre larve (s'il y avait des excédents, ceux-ci pourriraient et provoqueraient la mort de la future nymphe d'eumène). Puis elle finit de maçonner l'urne, avec ce délicat petit col, pond un oeuf au plafond de celle-ci et la ferme. Pourquoi au plafond ? Pour qu'il ne soit pas écrasé par les mouvements de chenilles imparfaitement paralysées. Quand l'oeuf éclot, la petite larve qui en sort peut se nourrir tranquillement de chenilles vivantes en les vidant de leur substance. Voilà de près la petite larve d'Eumène, un peu salie par sa chute par terre :-(

    Quand la larve d'eumène a consommé toutes les chenilles, durant l'automne et l'hiver elle va pouvoir se métamorphoser et donner une guêpe adulte l'été suivant. Pour celle-ci, c'est la fin de la route, à ma grande tristesse. Sortie de son urne protectrice, elle n'a vraisemblablement aucune chance de survie. Le temps que je me demande que faire de la victime de mon inattention, les fourmis étaient passées à l'action.

    Je pense qu'à l'heure qu'il est, il ne reste plus rien. Il fait trop chaud pour que j'aille voir. Il est bien vrai que dans la nature, rien ne se perd.

    Ou, comme on dit parfois, le malheur des uns fait le bonheur des autres...

    Ce proverbe existe-t-il en russe ? Ça pourrait donner несчастье одних радует другие ?


    2 commentaires
  • Sur le framboisier derrière la maison, et aussi sur un rosier, certains rameaux sont recouverts d'une sorte de fine laine blanche. 

    Suite à la question d'un copain sur cette chose qui envahit son jardin, je me suis décidée à creuser la question (merci Joseph). Vue de près, cette laine dissimule des petites bêtes couvertes elles-aussi de laine blanche. Vue de dessus :

    Et vue de profil :

    De temps en temps, une bestiole saute au loin (20 ou 30 cm). Celle-là est blanche aussi, mais avec des ailes et sans laine.

    Je supposais qu'il s'agit d'une sorte de cicadelle ? Ou peut-être un cercope, comme celui qui produit les "crachats de coucou" ? Celle-ci me semble être un adulte, avec des ailes bien formées, tandis que les deux autres photos représentent des stades larvaires, avec des ailes très courtes, l'abdomen bien visible qui se termine par un rigolo toupet de longues soies blanches.

    Après des recherches infructueuses, je viens enfin de trouver le nom de cette bestiole mystérieuse : la cicadelle pruineuse, Metcalfa pruinosa pour les intimes. L'adulte que j'ai observé doit en fait être encore immature. Les années passées, je les ai vus, ressemblant à de jolis petits papillons gris cendré.

    En fait, il ne s'agit pas d'une cicadelle mais d'un Fulgoride de la sous-famille des Flatines (), bref cette bestiole est quand même une cousine des cicadelles. Elle est originaire d'Amérique du Nord, introduite en Italie et apparue dans la région de Marseille en 1986, possède plus de 300 plantes-hôtes mais n'aurait qu'un prédateur : les lézards. Les pépiniéristes professionnels ont obligation de la détruire, ce qui peut être fait grâce à une petite guêpe parasite : Neodryinus typhlocybae.

     


    2 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique