• C'est vraiment bien, la neige quand il fait soleil ! Vendredi, il a neigé toute la journée et toute la nuit. Et tout le week-end, il a fait soleil, c'était beau ! Même si une partie de la neige a fondu, il en restait assez pour se faire plaisir.

    Hier soir, je suis allée faire un tour. La route qui mène aux éoliennes était fermée par une énorme congère de près d'un mètre de haut juste à la sortie du village. Et au-delà, cela ne valait guère mieux. Sur cette photo, la route est juste à gauche du talus, au loin elle passe entre le bouquet d'arbres et la ligne de poteaux téléphoniques...

    eoliennes-st-laurent-100110Aujourd'hui, je suis allée voir mon lopin. C'est devenu le Super Bagnères des lapins ! (ou Chamonix, pour les lapins alpins...). Ils ne se sont pas trop aventurés là où la neige est épaisse, mais ici où c'est un peu en pente et où elle est plus fine, ça m'a confirmé l'abondance de ces sales bêtes ! (comme si j'avais des doutes)

    lapins-neigeEt voilà mon lopin vu d'en haut, le chemin se voit bien, la neige n'a pas tenu sous le chêne, il doit y faire plus chaud. On devine à peine le chantier de ma future cabane.

    lopin-neige-100111

    Les cardères avaient d'amusants petits chapeaux de neige, celui-ci ressemble à un bonnet de Schtroumpf !

    cardere-neige-100111Le réservoir était couvert d'un épais manteau blanc, d'où pendaient de longues stalagtites de glace.

    reservoir-neigeJe suis revenue par la route des éoliennes, marchant tantôt sur un épais tapis de neige, tantôt sur la route. Le vent qui soufflait vendredi avait curieusement modelé la neige à mesure qu'elle tombait, en forme de vagues.

    vagues-neige-100111L'étonnant, c'est que ces deux derniers jours, il n'y avait plus un souffle d'air, très rare ici. Un engin était passé, qui avait aplati les congères, sans parvenir vraiment à dégager la route.

    route-eolienne-neige-100111Devinette : la nuisance visuelle vient-elle des éoliennes... ou des poteaux téléphoniques ?

    Et, pour le fun, ma préférée de ce jour, je crois.

    eolienne-neige-100111On dirait une dune de neige !


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  • Je suis rentrée de vacances lundi soir, et mon jardin m'a souhaité la bienvenue en m'offrant quelques beaux légumes.

    Une courgette ronde pour mon dîner, que j'ai fait mijoter avec des pommes de terre coupées en rondelles et un demi-oignon de Toulouges (l'oignon de Toulouges est un oignon doux catalan, très bon).

    Des aubergines rigolotes, rondes, violet pâle et blanc, je croyais avoir acheté des plants d'aubergines "normales" ?! Visiblement, ce n'est pas le cas, surprise !

    Des poivrons rouges, je suis contente, je les aime beaucoup et ce n'est pas évident de réussir à les faire mûrir. Beaucoup de personnes semblent l'ignorer, mais les poivrons verts ne sont pas une variété spéciale, ce sont des poivrons non mûrs qui peuvent devenir rouges, jaunes, voire oranges selon la variété. Un copain maraîcher a même perdu une cliente, une vieille dame à qui il expliquait ceci, et qui a refusé de le croire !

    Des tomates de diverses variété : tomates cerises en pagaille, tomates rouges (des Saint-Pierre, je crois) et, surtout, celles de la photo : des tomates ananas, zébrées de jaune, orange et rouge, grosses, très douces et goûteuses, pas du tout acides ; des tomates blanches, de couleur jaune pâle légèrement translucide. Une salade mélangeant des tomates de couleurs différentes, et de saveurs tout aussi différentes, est un pur plaisi gustatif et visuel. Cette année, il me manque les Green Zebra, de délicieuses tomates vertes et zébrées, légèrement acidulées. Et les Noires de Crimée n'ont pas bien marché.

    Dans la soirée, c'est mon gros Dalmachat qui a fêté mon retour à sa façon : il a ramené successivement deux moineaux morts, en miaulant avec insistance pour que je les voies bien, et avec lesquels il a longuement joué avant de les déguster dans l'entrée. Dans son enthousiasme, il a même envoyé une de ses victimes sur le buffet de l'entrée ! Sur lequel règne un tel bazar que j'ai dû moi-même retrouver l'oiseau et le rendre à mon matou dépité. Je l'avoue, sur le coup je n'ai pas su apprécier ces cadeaux d'amour félin à leur juste valeur... Ce n'est que le lendemain que j'ai réalisé que ce chat ne ramène jamais d'oiseau habituellement ! Et que ce devait donc signifier quelque chose de particulier...

    Que je suis ingrate !

     


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  • Avant-hier, j'ai récolté dans mon jardin la plus grosse courgette "Ronde de Nice" de ma carrière de jardinière : plus d'un kilo ! Alors je l'ai coupée en deux pour la cuisiner en deux fois (ratatouille sans aubergine, j'en avais point). Et je me suis aperçue que ma demi-courgette me regardait en souriant...

    Ça ne sort pas aussi bien en photo qu'en vrai, mais moi je vois là une sorte de sourire tordu et deux yeux goguenards... Elle a même un drôle de nez trop court, le teint brouillé, les cheveux et la barbe rasés, c'est un garçon !

    Et en plus, elle est bonne, ma ratatouille.


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  • Mon lopin au printemps est exubérant.

    À l'entrée, des orties et des graminées aussi hautes que moi forment comme une barrière naturelle, égayée de boutons d'or et de silènes. Sur cette petite fleur blanche, un joli coléoptère bleu-vert métallisé, rigolo avec ses grosses cuisses : Oedemera nobilis mâle (la femelle a les cuisses fines mais je n'en ai pas vu).

    J'ai mangé des orties au début du printemps, c'est très bon en mélange avec d'autres légumes. Ensuite, elles ont abrité des colonies de chenilles très belles, qui donneront bientôt des papillons très beaux aussi : le paon de jour (Inachis io).

    Ces chenilles se reconnaissent à leur couleur de velours noir piqueté de points blancs très lumineux, leurs longues épines barbelées, leur tête noire brillante et leurs fausses pattes marron clair. Les orties abritent parfois d'autres chenilles très semblables, qui donnent elles aussi de très beaux papillons.

    J'ai même vu un spectacle que je n'avais jamais observé : une araignée se nourrissant d'une de ces chenilles !

    L'alimentation des araignées est particulière : après les avoir immobilisées (paralysées ou embobinées dans de la soie), elles injectent à leurs proies un liquide qui dissout tous les organes intérieurs, ensuite elles aspirent le jus obtenu.

    Au milieu de ces grandes herbes, il y un poirier qui ne se voit pas encore. En effet, mon lopin est un verger, mais un verger incognito : j'y ai planté des pommiers, poiriers, pruniers, figuiers, cerisiers, abricotiers, pêchers, amandiers... J'ai aussi planté un néflier, un cognassier, un tilleul, un platane, un noyer, des saules, des érables. La plupart de ces arbres sont encore minuscules !

    Des frênes se sèment tout seuls partout en grand nombre, et quelques petits chênes apparaissent aussi. J'ai aussi planté des framboisiers qui sont déjà couverts de fruits, des groseilliers, des cassissiers, des noisetiers, de la vigne, des alisiers. Cette année, des groseilles et des cassis se sont formés, ils sont encore verts. Ici des cassis.

    Mon lopin a longtemps été une prairie fauchée, après avoir été une vigne bordée de fruitiers qui ont tous été arrachés, sauf un vieux cerisier.

    Depuis un an et demi que ce lopin est à moi, ou moi à lui, j'ai juste coupé un peu les hautes herbes là où elles me gênaient le plus, et surtout les chardons. Je vois avec ravissement apparaître, outre les arbres cités, de nombreux buissons : aubépines, cornouillers, viorne, prunelliers...

    Entre les frênes, j'ai conservé des ronciers, pour abriter la faune sauvage, mais aussi pour les mûres qui sont particulièrement bonnes ici.

    Et les ormes ! J'allais oublier les ormes, les ormes morts qui me chauffent l'hiver, qui s'entrechoquent au vent, qui couvrent le grand talus. Et aussi les petits ormes qui réapparaissent obstinément.

    Vers le haut de mon lopin, c'est le domaine des orchidées : cette année pour la première fois un Ophrys aranichtiformis, l'année dernière des Orchis anthropophora qui n'ont pas réapparu cette année, puis des Anacamptis pyramidalis et des Serapias vomeracea et depuis peu les orchis bouc Himantoglossum hircinum dont je reparlerai car il en vaut la peine. Cela fait de nombreuses années que j'ai découvert l'existence des orchidées, et je ne sais même pas si j'osais seulement rêver d'être un jour propriétaire d'une "colline à orchidées" (certaines collines calcaires sèches bien exposées sont particulièrement riches en orchidées sauvages).

    Chaque fois que je vais au jardin, j'en fais le tour, et la simple vue de ces orchidées dont je suis maintenant responsable, me remplit de joie. En avril, c'était le domaine des pâquerettes, et c'était très joli, malgré la grisaille.

    Là, c'est mon lopin vu d'en haut en avril.

    J'ai aussi planté des rosiers, je ne sais même plus combien.

    Celui-ci a une histoire : en juin 1985, j'ai trouvé au cours d'une balade un rosier couvert de petites fleurs violettes comme je n'en avais jamais vu. J'ai cueilli une de ces fleurs. Quand elle a été fanée et que j'ai voulu la jeter, je me suis aperçue que la tige avait fait des racines dans l'ombre du vase ! Alors j'ai planté ce bébé rosier dans un pot de fleurs. Il m'a suivi pendant toutes ces années, a subi six déménagements, quelques changements de pots de fleurs... Et j'ai été très heureuse de pouvoir enfin le planter en pleine terre quand j'ai eu mon lopin. Évidemment, les lapins ont retaillé mon malheureux rosier, qui a aussi connu la soif l'été dernier. Mais il est décidément très costaud ! Je l'ai entouré d'un grillage à poules (comme la plupart de mes petits arbres), il a beaucoup plu cette année et mon rosier est couvert de fleurs. J'oublie régulièrement le nom de cette variété. J'en ai, depuis, observé parfois sur de vieilles clôtures, c'est une variété très vigoureuse ! Son seul défaut est qu'il n'est pas remontant : il ne fleurit qu'en juin. Décidément, trop bien internet ! Mon rosier s'appelle Veilchenblau. Depuis, chaque fois que je croise un rosier qui me plaît et que je peux en cueillir une fleur, je tente le bouturage. Ça ne marche pas toujours aussi bien !

    Mais par exemple j'ai réussi à bouturer ce très joli rosier ancien.

    Ici il est vu de dos, pour observer la trichie fasciée (Trichius fasciatus), très joli coléoptère proche des cétoines. Ce rosier est également grimpant, non remontant, et il dégage un très agréable parfum. J'y ai aussi observé des Oedemera nobilis, décidément très mignons.

    Ces très jolies roses ne tiennent pas en vase, à admirer sur place !

    Au potager aussi, la végétation est exubérante !

    Mais ceci est une autre histoire... J'ai été assez bavarde pour aujourd'hui !

     


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  • J'envisageais d'appeler cet article "Promesses de récolte", mais la Nature ne promet rien, elle se contente de donner des espoirs, parfois déçus, parfois satisfaits...

    Aujourd'hui, il a fait presque beau, j'ai passé un bon moment à me balader et à faire des photos ratées d'orchidées : un petit numérique de poche, ce n'est pas le matériel adapté, je n'avais pas pensé à prendre le gros appareil et je n'avais pas envie de retourner le chercher. Mais j'ai quand même vu des guigniers en fleurs, une première espérance de récolte. C'était près d'une ferme en ruine, en mélange avec des petits lilas, c'était joli comme tout !

    Je n'ai jamais trop su comment devraient s'appeler les guignes, disons que, dans le grand sud-ouest de la France, c'est le nom qui est donné à de petites cerises rouge clair, à chair pâle, acidulées, dont le noyau reste souvent accroché à la tige quand on tire sur le fruit, c'est très pratique !

    Je n'aime pas trop les manger crues, mais elles font de délicieuses confitures, de succulents clafoutis. Une copine m'en a donné une recette diabolique, bourrée de crème fraîche, tiens, la voilà :

     

    Clafoutis aux guignes

    des guignes de quoi recouvrir le fond du plat de deux ou trois épaisseurs

    100 g de farine

    100 g de sucre (en mettre moins si on utilise des cerises)

    60 g de beurre

    1/4 l de lait

    1 oeuf entier

    3 jaunes d'oeufs

    2 cuillers bien pleines de crème fraîche

    mélanger farine + sucre, beurre fondu, lait, oeufs (entier et jaunes), crème fraîche.

    Beurrer le plat, y verser les guignes, puis la pâte.

    Cuire 25 mn à 180°C puis laisser dans le four éteint.

     

    Évidemment, maintenant que je ne consomme plus ni laitages de vache ni gluten, il va me falloir réviser cette recette... En tous cas, celle-ci est sublimissime ! Mais je ne désespère pas d'en faire une version adaptée et tout aussi bonne.

     

    Dans mon jardin aussi, l'espoir renaît. Le vieux cerisier s'est couvert de fleurs blanches.

    Le pauvre vieux est bien abîmé mais il fait de son mieux. Cet hiver, je l'ai débarrassé des repousses de merisier qui l'envahissaient : cet arbre a été greffé très haut, au départ des charpentières en fait, ce qui laisse toute opportunité au merisier porte-greffe de refaire des branches tout le long du tronc, ce dont il ne s'était pas privé... Cette année, pas de merises, il n'y aura que des cerises.

    Ce vieil arbre, bien vaillant malgré tout, m'a régalé l'an dernier pendant plusieurs semaines de ses délicieuses cerises jaunes teintées de rose. Espérons que la pluie de ces jours-ci ne compromettra pas la récolte que j'espère abondante !

     

    Dans mon jardin, il y a aussi des groseilliers, avec leurs discrètes fleurs vert pâle.

    Pour le moment, mes arbustes sont encore petits et peu fournis, mais patience...

    Les cassissiers ressemblent beaucoup aux groseilliers mais leurs feuilles sont délicieusement parfumées et leurs fleurs sont roses. Là elles sont en boutons mais je les trouve si jolis, tout veloutés !

    À l'abri des lapins et à l'ombre du saule qui laisse négligemment tomber sur eux ses fleurs fanées, les fraisiers commencent eux aussi à fleurir.

    Les framboisiers ne fleurissent pas encore, ils le font quelques jours seulement avant l'apparition des fruits, ce sera donc pour plus tard.

    Et dans quelques semaines, si Dame Nature le veut bien, miam... j'aurai peut-être une poignée de petits fruits rouges ?!

     


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