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Un matin de juillet, j'ai trouvé cette libellule posée à l'abri sous la terrasse.
Les ailes postérieures plus larges que les antérieures, largement écartées au repos, c'est une Anisoptère. Les yeux se touchent, ce n'est pas un Gomphidae.
Les cellules discoïdales sont disposées dans le même sens, longitudinalement, elle est grande, avec un abdomen long et cylindrique et, comme les yeux se touchent largement, c'est une Aeshnidae.
L'espace médian des ailes est pourvu de nervures transverses, le ptérostigma est long (il surmonte ici quatre cellules) et la nervure IR3 n'est pas bifurquée, c'est une Boyeria, genre ne comportant qu'une seule espèce en Europe : Boyeria irene.
Le thorax est marron avec des bandes verdâtres et brun clair, les pattes brun rougeâtre, l'abdomen nuancé de brun et de vert. Parfois, l'apex des ailes est teinté mais ce n'est pas le cas chez celle-ci. Je n'ai pas réussi à déterminer si c'était un mâle ou une femelle.
Les larves de Boyeria irene se développent dans des eaux courantes (un ruisseau passe non loin de chez moi) mais les adultes peuvent se rencontrer un peu partout, assez loin des milieux aquatiques. Les adultes de cette espèce ont des moeurs crépusculaires et elles se suspendent volontiers dans des endroits sombres, sous les porches, auvents etc., ce qui correspond parfaitement à l'endroit où je l'ai trouvée. Elles peuvent même pénétrer dans les appartements !
Les larves se développent en plusieurs années. Elles se tiennent cachées dans la végétation et se nourrissent de petits crustacés et insectes. Les adultes se nourrissent également d'insectes, qu'ils capturent en vol, y compris d'autres espèces de libellules.
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Dorycnium pentaphyllum (il y avait du vent et ça se voit)
On y voit mieux de plus près : c'est une Légumineuse, une Papilionacée, une Fabacée.
La feuille à cinq folioles qui lui donne son nom :
Petite inflorescence de petites fleurs blanches, avec un calice rose pâle et velouté, c'est très joli.
Il y avait aussi de nombreux pieds de Serapias vomeracea :
J'ai résisté à la tentation de les prendre en photo de près, j'en ai déjà plein mes tiroirs :)
Il y avait de la pimprenelle :
Ses jeunes feuilles sont très bonnes en salade (et pourquoi je n'en ai pas fait de photo ? °.°)
Des Ophrys scolopax, là je n'ai pas pu résister...
Elles sont toutes différentes...
En français, c'est l'ophrys bécasse, je ne sais pas pourquoi bécasse.
Et certaines sont peut-être des hybrides d'O. scolopax et d'O. apifera ? Celle-ci semble avoir un plastron avec un petit noeud papillon, c'est rigolo.
Et voici, non loin, Ophrys apifera, l'ophrys abeille, la plus connue des ophrys.
Plus ronde, le motif du labelle plus régulier, et la petite languette jaune n'est pas retournée vers l'avant.
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Une balade botanique du côté de l'aérodrome de Baraigne.
Cette prairie rase est parsemée de petits tapis d'une espèce ou d'une autre. Ici, un tapis d'Orchis papillon, espèce assez rare et protégée dans certains départements (mais pas celui de l'Aude).
De plus près...
L'orchis papillon est une espèce magnifique, à grosses fleurs rose vif :
Un petit géranium à feuilles découpées (Geranium dissectum) :
Surprise, sur cette prairie apparemment très sèche, des ophioglosses :
Cette petite fougère atypique, appelée aussi langue de serpent, n'est pas très fréquente. Elle pousse en principe sur les terrains humides, argileux et non acides.
Ophioglossum vulgatum possède une seule fronde entière, stérile, qui engaine une fronde fertile très modifiée.
Plus loin, une jolie chenille pleine de poils se balade.
Un tapis de Veronica austriaca et quelques rosettes de vipérine, à ce stade difficile de préciser l'espèce.
Veronica austriaca, la véronique d'Autriche :
Les rosettes sont très probablement celle de la vipérine des Pyrénées (Echium asperrimum).
Ici, un rond d'herbe :
Et là, un rond de lotier corniculé (Lotus corniculatus), dans un rond d'autre chose (piloselle ?) :
Les fleurs du lotier corniculé (Lotus corniculatus) :
À suivre...
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C'est l'été, un vrai été, ensoleillé et chaud. Les escargots font la sieste...
Un escargot blanc sur une feuille d'iris, au soleil. Étonnamment, ces petits escargots, très communs dans le sud de la France, trouvent de la fraîcheur en se mettant ainsi en hauteur. Autrefois, les Provençaux les appelaient limaçons et ils les mangeaient, cuits dans de l'eau très salée et agrémentée d'ail, de fenouil (sur lequel on les trouve fréquemment) et d'une écorce d'orange séchée.
Sur une tige de cassis, un escargot tout jaune, Cepaea nemoralis ou C. hortensis.
Dans la végétation près du sol, où il fait frais et humide, un petit escargot brun avec une ligne blanche, je ne sais pas si c'est un Cepaea bizarrement coloré (ils sont très variables) ou plutôt autre chose, il me semble être plus conique que les Cepaea.
Sur une haute tige, un petit escargot blanc rayé de beige. Les petits escargots clairs de type "limaçoun" sont de diverses espèces que je n'ai pas pris le temps d'essayer de déterminer.
Et, sur le tronc d'un jeune frêne, un gros petit-gris (Helix aspersa) :
Mais tout le monde ne dort pas. En le touchant, j'ai réveillé un petit limaçon blanc et le voilà devenu acrobate, avant de se rendormir :
Et un petit-gris se promène au soleil, sans doute dérangé par mes activités :
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Une curieuse petite bestiole rencontrée par hasard alors que j'exorcisais mon allergie au pollen de graminées en photographiant celles qui fleurissent dans mon jardin en ce moment : la cécidomyie orangée du blé (Sitodiplosis mosellana).
Comme le montre sa ressemblance avec un petit moustique, la cécidomyie est un diptère. Cette cécidomyie est inféodée aux plantes de la famille des Poaceae (anciennement Graminées). Ici, il s'agit clairement d'une femelle en train de pondre sur une des nombreuses graminées sauvages de mon lopin.
Elle est surtout connue pour être un ravageur sporadique de certaines céréales cultivées, en particulier le blé, l'orge et le seigle. Les dégâts sont causés par les larves qui se développent dans les fleurs, empêchant la formation des graines ou dégradant leur qualité. Je n'ai rien trouvé sur internet sur l'importance éventuelle des graminées sauvages sur la dynamique des populations de cette bestiole, dommage.
Cette année, les champs entourant mon lopin sont cultivés en blé (ou orge, j'avoue ne pas avoir regardé de près) mais ils sont plein d'insecticides, cette petite cécidomyie pleine de bon sens a préféré trouver refuge chez moi.
On dirait vraiment un moustique qui se serait shooté au jus de carotte, non ?
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