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La semaine dernière, je suis allée récolter des prunes chez un agriculteur de ma commune. Certains arbres en sont tellement couverts que les branches cassent sous le poids.
De nombreuses prunes étaient déjà tombées par terre, ça sentait très bon, j'avais l'impression de me déplacer sur une tarte aux prunes géante.
Ces prunes assez quelconques, plutôt farineuses, donnent une confiture de couleur rouge cerise au goût acidulé, très agréable.
Plaisirs simples de l'été :-)
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Ces jours-ci, une belle collection d'épeires diadèmes dans le jardinet entourant la maison (il y en a même une dans l'entrée de la maison !) La plus belle :
Mais cette épeire rousse est aussi très belle, non ?
Araneus diadematus est une araignée très commune, reconnaissable à la croix blanche qui orne son dos, et à sa grande toile.
Une fois fécondée, la femelle dépose ses œufs dans un cocon protecteur avant de se laisser tomber pour mourir d'épuisement. À l'éclosion des œufs, les jeunes épeires ressemblent à de vraies araignées miniatures, jaune vif avec une tache noire. Elles restent regroupées dans une sorte de toile mais s'égayent rapidement quand elles sont dérangées, avant de se regrouper lentement quand le danger semble passé.
Une très belle araignée de jardin, inoffensive, à respecter et admirer, comme toutes les araignées d'ailleurs.
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Lundi dernier, il faisait plutôt "doux" (moins de 30°C donc) et j'ai fait avec une amie une petite balade au bord de la Rigole. La Rigole, c'est le cours d'eau qui amène l'eau de la Montagne Noire vers le Canal du Midi, au niveau du seuil de Naurouze, lieu magique où les eaux se partagent.
Origine de la Rigole : pour alimenter le Canal du Midi, Riquet a pensé à la Montagne Noire, où il pleut beaucoup (localement jusqu'au double des cumuls en plaine). Il eut donc l'idée de créer deux Rigoles :
- la Rigole de la montagne serpente à flanc de versant et capte les eaux de multiples petits ruisseaux : l'Alzeau, la Bergnassonne, le Lampy, le Rieutort... Les eaux collectées dans la Rigole étaient déversées dans le Sor au niveau du village des Cammazes dans le Tarn. Maintenant, l'approvisionnement se fait par le biais du barrage des Cammazes
- la Rigole de la plaine démarre à Pont Crouzet, à l'amont de Revel, et récupère ce surplus d'eau du Sor venant de la Rigole de la montagne qu'elle amène au point de partage à Naurouze.
Pour assurer un approvisionnement suffisant en eau du Canal, le barrage de Saint Ferréol, la percée des Cammazes, le barrage du Lampy, le Barrage des Cammazes et le barrage de la Galaube sur l'Alzeau ont complété les Rigoles.
Nous n'avons fait qu'une courte balade, en partant du point où la Rigole traverse la N113 et en marchant vers l'amont. Vers l'aval, nous aurions rapidement rejoint le Seuil de Naurouze. Le chemin est ouvert aux vélos et aux piétons. On y observe une grande variété d'arbres.
Des pins, des chênes, des aulnes et leurs strobiles, des peupliers au feuillage chantant, des frênes, des platanes, des érables...
Un mérite de ce chemin est d'être plutôt ombragé, denrée rare en ces temps barbares. La Rigole apporte aussi de la fraîcheur. Par contre, elle fait d'incroyables boucles qui donnent un peu l'impression de ne pas beaucoup avancer, mais peu importe, la balade est si plaisante !
Par ci par là, de belles trouées sur le paysage lauragais : champs de blé fraîchement moissonnés, tournesols en fleur...
L'eau était plutôt boueuse, peut-être du fait des pluies diluviennes de ces derniers mois ? Nous y avons pourtant vu des poissons, ressemblant à des truites, mais je ne connais rien aux poissons. Face au courant, ils semblaient chasser activement, proches de la surface ou plus profondément.
De nombreuses libellules de type "demoiselle" : des Calopteryx haemorrhoidalis (Caloptéryx méditerranéen) mâles et femelles dansaient au bord de l'eau, un ballet féérique, difficile voire impossible à prendre en photo. Ici le monsieur demoiselle :
Et la dame demoiselle :
(noter le point blanc sur l'aile, et la transparence d'icelle ; le corps est également plus vert que celui de monsieur)
Il y avait aussi des gros machins trop rapides pour être identifiés, et quelques petites choses de type Coenagrion, mais pas pris de photo, pas d'identification précise, tant pis.
Peu de fleurs, en cette saison, mais quand même une petite campanule, ici et là (et je n'avais pas ma flore pour préciser l'identification).
Nous avons même vu du houblon, ici à gauche du feuillage abondant d'un frêne :
Et puis retour, curieusement on ne voit pas les mêmes choses.
Longues discussion autour de certains platanes à écorce plus rose, moins désquamée, aux feuilles apparemment plus découpées que les autres platanes : sont-ce les mêmes que les platanes habituels ?
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Le lundi de Pentecôte, petite balade autour de Saint-Paulet, dans l'Aude, sur une sorte de causse. Immenses prairies, avec cailloux calcaires affleurant par endroits, en plein vent. Une belle richesse floristique.
Des tapis bleus de Veronica austriaca ssp. teucrium :
J'aime bien le petit visage étonné des véroniques : les feuilles, les inflorescences ou la taille des différentes espèce de véroniques peuvent être très différentes, mais les fleurs sont toutes reconnaissables.
Une petite gesse au ton rouge inhabituel, Lathyrus cicera :
Par endroit, des tapis de piloselles, plantes colonisant les sols pauvres et secs grâce à leurs stolons et à leur capacité d'éradiquer toute autre espèce grâce aux toxines émises par leurs racines. Il leur arrive même de s'empoisonner elles-mêmes !
Par endroit, des touffes de globulaire Globularia bisnagarica :
À d'autres endroits, des tapis d'Hippocrepis comosa, une Fabacée à petites fleurs jaune vif, qui rappelle le lotier :
Mais le lotier a peu de folioles, Hippocrepis en a de nombreuses, c'est bizarre que je n'aie pas pensé à faire de photo de près.
De ci de là, un magnifique et grand chardon, Carduus nutans, le chardon penché :
Il doit son nom à ses capitules penchés, particulièrement bien pourvus en longs piquants :
Discrète, une petite Lamiacée, Acinos arvensis :
Hôte des coteaux calcaires, l'ascalaphe (Libelluloides cocajus), une Névroptère jaune et noire :
Longues antennes terminées en un élégant renflement, ailes membraneuses repliées comme un toit, ou étalées au soleil, tête velue.
Au bord d'un champ de blé, cultivé dans les cailloux, des messicoles, espèces inféodées aux cultures annuelles du fait de leur propre cycle de vie. L'adonis goutte de sang, Adonis annua, ici avec un petit plant de Papaver argemone, une sorte de coquelicot :
Voilà Papaver argemone, il est plus petit, plus orangé que le coquelicot, et ses pétales ne se chevauchent pas comme ceux du coquelicot :
Sa capsule est velue :
Aux côtés de l'adonis, le peigne de Vénus, S
Ce peigne de Vénus formait par endroits d'épais tapis à longues dents.
L'adonis aussi, forme parfois des touffes fournies dans ce champ caillouteux. Il mérite bien son surnom de "goutte de sang".
Parmi les messicoles, le fumeterre officinal, Fumaria officinalis, une petite plante que j'aime beaucoup.
Ses fleurs en camaïeu de mauve ne sont-elles pas jolies ?
Ici, le fumeterre avec une autre messicole, la pensée des champs, Viola arvensis :
Et par endroits, en bordure de ce champ, les trois espèces mélangées : adonis, fumeterre et pensée (pourquoi diable la photo est-elle penchée comme ça ?!)
En bordure de ce champ, une autre espèce de fumeterre, Fumaria parviflora, aux fleurs blanches :
De près, on note que ces fleurs blanches ont la même petite tache pourpre que le fumeterre officinal. Le feuillage est de couleur glauque et tout aussi finement découpé que celui de sa cousine.
Plus imposante, une molène, pas assez avancée pour être déterminée plus précisément.
Modeste par sa taille mais pas par sa beauté, l'ophrys araignée (Ophrys incubacea ?) :
Ces orchidées sont parmi mes fleurs préférées, pour leurs formes étonnantes, leur variabilité, leurs couleurs, le velouté du labelle, la texture cireuse des pétales latéraux... Celle-ci a de beaux yeux noirs, comme une araignée guettant sa proie.
On dirait presque un petit fauteuil miniature, bien confortable, avec ses accoudoirs veloutés et le petit lampadaire au-dessus ;-)
Un petit escargot s'est mis au frais en hauteur sur une fleur fanée de chardon.
Avant de quitter les lieux, quelques aperçus du paysage grandiose (et venteux !)
Vision de cauchemar pour quelqu'un d'hypersensible au pollen de graminées...
Au bord du causse, exposé aux vents dominants, les restes de l'un des deux moulins de Saint-Paulet.
Massif et solide, le moulin, et sa pierre de seuil usées par les pas du meunier et des paysans qui venaient porter leur blé à moudre, et récupérer leur farine...
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