• Hier, je me suis retrouvée à me balader en pleine chaleur à Toulouse, et mes pas m'ont menée dans la rue du Taur. Au fond, la cathédrale St Sernin.

    Toulouse, Notre Dame du Taur

    J'ai avisé l'église Notre-Dame-du-Taur, située entre le Capitole et la cathédrale St Sernin, et ouverte aux nombreux touristes arpentant joyeusement les rues de la Ville Rose.

    On ne voit en fait que sa façade et son typique clocher-mur, l'église étant elle-même complètement enchâssée dans les maisons de cette rue étroite. Selon la légende, l'église Notre-Dame du Taur, à Toulouse, a été édifiée à l'endroit exact où le corps de saint Saturnin s'est détaché du taureau qui le traînait derrière lui. Saint Saturnin était le premier évêque de Toulouse, martyrisé en 250, et c'est son nom, altéré, que porte la cathédrale St Sernin.

    Toulouse, Notre Dame du Taur

    Le portail de pierre blanche ressort tout particulièrement dans la façade de briques foraines de ce si joli ton chaud.

    Toulouse, Notre Dame du Taur

    J'y suis entrée autant par curiosité que pour la fraîcheur. Cet intérieur sombre, avec ses dorures, m'a évoqué les églises russes, du moins la seule que je connaisse (celle de la rue Daru à Paris).

    Toulouse, Notre Dame du Taur

    Tout au fond, une statue de la Vierge, on dirait une Vierge Noire, bien mise en valeur par un éclairage sobre. Elle semble dans un écrin de lumière.

    Toulouse, Notre Dame du Taur

    J'ai été étonnée par le ou les orgues. Wikipedia m'apprend qu'il s'agit d'un orgue de 40 jeux (répartis sur 3 claviers et pédalier) construit par Eugène Puget alors directeur de la Manufacture Théodore Puget, père & fils de Toulouse.

    Toulouse, Notre Dame du Taur

    En ressortant, je suis passée devant la rue du Sénéchal, grillée par le soleil.

    Toulouse, Notre Dame du Taur

    Dernier regard à ND du Taur avant de rentrer à l'ombre chez moi.

    Toulouse, Notre Dame du Taur


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  • Hier, à Toulouse, je suis passée dans une rue que je croise souvent mais que je n'avais jamais empruntée. J'y ai vu cette curieuse porte.

    Ce qui a attiré mon regard, outre sa curieuse forme très en hauteur, relativement fréquente dans la région, c'est les instruments de musique sculptés à son fronton : un violon, un instrument à vent dont je ne vois pas bien ce que c'est, et des branches d'aubépine.

    L’aubépine aurait le pouvoir d’éloigner la foudre, elle est aussi un symbole de bonheur, de prospérité et de fidélité conjugale. Depuis l'époque antique, on pense qu'une branche d'aubépine accrochée à la porte de la maison éloigne les mauvais esprits et protège la maison.

    Malheureusement, je n'ai pas fait de photo de la maison entière, ce sera pour une autre fois.


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  • Il y a quelques temps, en passant dans une rue qui m'est familière, j'ai remarqué de nombreuses grilles défendant l'entrée de cours d'immeubles "récents". De tristes grilles, qui rappellent fâcheusement des portes de prison...

    ... des grilles qui tentent un effort de décoration qui les rend à peine moins austères...

    ... et une porte en métal noir ajouré, assez surprenante, sur une porte d'immeuble, c'est elle qui a attiré mon regard en premier.


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  • Ce matin, j'ai amené mon ado à la gare Matabiau, il partait en TGV. Au début du 19è siècle, il fallait 18 heures de diligence pour aller de Bordeaux à Toulouse ou encore 28 heures pour aller à Sète par le Canal du Midi... Aujourd'hui, mon gamin est allé de Toulouse à Lyon en quatre heures. O tempora, o mores !

    Le matin, la façade de la gare est toute à l'ombre. Cette gare date des années 1903-1905, Toulouse était un peu en retard, déjà (la Ville rose n'a toujours pas de tramway...). Le nom du quartier où est située la gare, Matabiau, fait référence au martyre de Saint Saturnin et signifierait « tuer le taureau ».

    On distingue l'inscription "Chemins de fer du Midi" ainsi que les blasons des 26 principales villes desservies entre Bordeaux et Sète. La Compagnie du Midi a été fusionnée et nationalisée avec les quatre autres grandes compagnies de chemin de fer nationales (Nord, Est,Paris-Orléans et PLM = Paris-Lyon-Marseille) pour former la SNCF en 1938. À cette date, le bâtiment dessiné par l'architecte Toulonnais Marius Toudoire, et réalisé en pierre de Saintonge, a été classé monument historique.

    Une fois mon fiston parti à très grande vitesse, voilà ce que j'ai eu la chance de voir : une loco vapeur !

    C'est une 141R qui a travaillé dans le sud de la France entre 1946 - année de sa construction à Schenectady aux États-Unis - et 1975, année de sa mise en retraite. Cette magnifique machine est maintenant soignée par une poignée d'amoureux et elle effectue divers voyages touristiques spéciaux. Elle passe une à deux fois par an devant chez moi, mais pour le moment je ne l'avais pas encore vue de près.

    Quand j'étais gamine, je jouais parfois à la loco vapeur, avec mes tresses tenant lieu de piston.

    Je ne suis habituellement pas une fan de la mécanique mais j'avoue être toujours fascinée et attirée par les trains. Cette loco est restée un moment en gare avant de démarrer, j'ai pu entendre ce halètement particulier qui lui donne quelque chose de vivant ; ça glougloute de partout, là-dedans. Je comprend que les mécanos aient pu s'attacher à de telles machines.

    Puis le mécano a fait siffler sa loco, ça vrille les oreilles ! Puis la loco a craché de volumineux panaches de vapeur et est partie tranquillement.

    Pendant que j'attendais le départ de la loco vapeur, je me suis aperçue que l'on voit la médiathèque départementale d'ici.

    Contraste étonnant entre la vieille loco fumante et ce bâtiment très récent, tout de verre, béton et bois.

    En sortant, un dernier regard pour la façade de la gare Matabiau et, en face, éclairés par le soleil levant, les inévitables hôtels Terminus et autres.

    Au premier plan, le Canal du Midi, encore dans l'ombre de la gare.


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  • Il y a peu, je suis allée de Jaurès à Compans à pieds en passant par le Canal. Traduisez que j'ai déambulé depuis les allées Jean Jaurès jusqu'au quartier Compans-Caffarelli en choisissant de prendre le long du Canal du Midi.

    Au bout des allées Jean Jaurès, il y a une statue et, fort logiquement, c'est celle de... Pierre-Paul Riquet.

    C'est logique car cette statue est sur un des nombreux ponts qui enjambent le Canal. Au fond à droite, de typiques maisons toulousaines.

    À gauche, c'est la Médiathèque départementale. Tiens, je n'avais pas fait attention, on aperçoit tout au fond, juste à droite du lampadaire, l'obélisque de Jolimont. Cette obélisque a été érigée en mémoire de la bataille de Toulouse qui a eu lieu le 10 avril 1814 et opposa les troupes de l'armée impériale de Napoléon Ier aux troupes de la coalition anglo-hispano-portugaise. Cette bataille a été livrée sur le seul territoire de la commune de Toulouse et son résultat est interprété différemment par les Britanniques et les Français.

    Derrière la Médiathèque, la colline de Jolimont. En regardant de plus près la statue de Riquet, surprise !

    Quelqu'un l'a affublé d'une paire de lunettes en plastique rose ;-)

    Mais qui était Pierre-Paul Riquet ? Eh bien, rien moins que le père du Canal du Midi, il est donc logique qu'hommage lui soit rendu ici. C'est lui qui a conçu le Canal du Midi et en supervisé et financé la construction, de 1665 à 1680. Le Canal sera achevé quelques mois après sa mort.

    Le Canal du Midi, ou Canal des Deux Mers, relie l'Atlantique et la Méditerranée, en traversant le Lauragais où je vis, et Toulouse.

    Ici, depuis ce pont gardé par la statue de Riquet. Toutes sortes de péniches flottent sur le Canal : des restaurants, ici une péniche dédiée aux violettes, mais aussi des péniches où des familles vivent à demeure. Il y a aussi quelques péniches touristiques. À la belle saison, de nombreux bateaux naviguent sur le Canal. Mais le Canal ne sert plus, comme autrefois, à transporter des marchandises, et en particulier le blé du Lauragais.

    En longeant le Canal, on arrive à la gare Matabiau (gasp ! je n'en ai pas fait de photo). Ici, le Canal est recouvert de poutres en béton, colonisées par une végétation exubérante. Je ne sais pas à quoi correspondent ces poutres.

    Presque tout le long du Canal, de nombreux arbres ont été plantés, en particulier de magnifiques platanes dont l'ombre est bien agréable en ces chaudes journées. Un havre de paix en plein coeur de la ville.

    Ce Canal est un lieu de vie : on y observe des ragondins, des canards, des poules d'eau... Sans compter, bien sûr, les oiseaux qui nichent dans les arbres (malheureusement, beaucoup d'étourneaux) et les libellules. En marchant le long du Canal, j'ai vu, outre les platanes, des saules, peupliers, érables et même des figuiers.

    Je trouve amusant le contraste entre cette "coulée verte" et les hauts immeubles modernes inhérents à toute grande ville. 

    Et là, au bout d'une longue rue... le clocher de Saint-Sernin !

    Nous arrivons aux Minimes : ce quartier de Toulouse se trouve derrière à gauche, en regardant cette photo. Ici, ce pauvre Canal n'est pas bien poétique !

    Voilà le quartier des Minimes, avec le clocher de son église et cette curieuse maison qui fait l'angle, pas du tout dans le style toulousain !

    Les Minimes, c'est le quartier de Claude Nougaro. Il doit son nom à l'installation des religieux "Les Minimes" au XVIe siècle. Au Moyen-Âge, c'était une vaste prairie inhospitalière, ensuite louée par les bouchers qui y faisaient paître leur bétail. Au XIXe siècle, des maraîchers s'y installent et y restent nombreux jusque dans les années 1960. Le quartier est fait de petites rues, de maisons basses (les Toulousaines).

    De l'autre côté du pont, vers le centre ville, nous voilà devant le Conseil Général de Haute-Garonne.

    On retrouve la brique rouge, dans un autre style...

    Dans le prochain article de cette série, petite balade du côté de Compans-Caffarelli : c'est un peu plus loin en continuant le long du Canal.


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