Ce matin, il faisait frais, humide et calme, comme après la tempête. Il n'y a pas eu de tempête, mais il a beaucoup plu ces derniers temps, et tant mieux ! Nous en avions besoin.

Il y avait aussi du brouillard, ce beau brouillard lumineux qui précède les journées ensoleillées.

Sans doute ne se lèvera-t-il pas ici, dans la vallée, mais je me souviens quand j'habitais sur les coteaux, le brouillard ne faisait que passer, vers neuf heures et demie-dix heures, avant de laisser place au soleil, ce merveilleux soleil d'automne à la luminosité si particulière. Mais quand je descendais dans la vallée, il y faisait gris. J'espère retourner vivre un jour sur les hauteurs.

En attendant, j'ai profité de tout ce que cette matinée avait à m'offrir : le chant des rouges-gorges, les toiles d'araignées constellées de gouttelettes comme autant de minuscules diamants...

Le chant des rouges-gorges m'évoque toujours l'automne dans les Landes : les grands pins aux troncs noircis par l'humidité et aux longues aiguilles dégouttant de rosée, les fougères rousses, la bruyère en fleurs, les lichens bleutés, les champignons dans la terre sableuse et la mousse...

Cela faisait longtemps que je me demandais pourquoi j'ai autant de difficultés à identifier la plupart des chants d'oiseaux. Je crois que c'est parce que j'ai surtout une mémoire visuelle et affective. Je mémorise beaucoup de choses inconsciemment, mais pour faire ressortir ces souvenirs, il faut qu'ils soient accrochés à un fil que mon cerveau peut tirer. Ainsi, je reconnais facilement les chants des rouges-gorges, des mésanges, des merles, des pinsons... parce que j'ai vu ces oiseaux chanter.  Par contre, il y a des chants d'oiseaux que je connais, que j'ai essayé d'identifier avec des enregistrements, mais j'oublie à mesure parce que ces deux éléments sont dissociés dans mon cerveau. C'est marrant.

Donc, ce matin j'ai fait une balade dans la nature microscopique qui m'entoure : les toiles d'araignées sur le balcon, les buissons et le fil à linge... Zygielle, méta et hyptiote, il y avait le choix. J'ai eu envie de rentrer un peu dans le détail, voir articles suivants.

P.S. le temps que j'écrive mon article, la rosée a séché, les toiles sont redevenues invisibles et, par chance, le soleil se lève, chouette !