• La semaine dernière, Plume de loin nous racontait la revanche de l'hiver avec enfin la neige à Moscou. Ici, au contraire, c'est déjà le printemps qui pointe le bout de son nez, malgré la pluie et le froid.

    Derrière la maison, depuis un moment déjà, les violettes blanches.

    Dans mon lopin, un timide pissenlit pointe son nez au milieu des feuilles mortes jetées là par la tempête.

    Les crocus plantés l'an dernier sont parmi les premiers à faire leur apparition, à côté d'un fraisier qui a échappé aux lapins.

    Sur la berge du ruisseau, une pâquerette acrobate se cramponne.

    Sous les frênes, les premières pervenches se montrent. Bientôt, ce sera une explosion de bleu... pervenche !

    Dans la partie la plus aride du terrain, les orchis bouc pointent leurs rosettes de feuilles depuis quelques semaines déjà. Ils ne fleuriront pourtant pas avant le mois de mai.

    Et pour finir, la reine du pays toulousain, la violette. Les talus bien exposés et les pelouses ensoleillées du village sont ornés de tapis de violettes en fleur.

    On croirait sentir leur subtil parfum doux et sucré, mmm...

     

    Mais avant le "vrai" printemps, il nous reste encore à attendre... car ici, le mois de février est souvent beau et doux, mais ensuite... froid et grisaille garantis pendant au moins un mois !


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  • Quand je suis trop découragée, voilà le genre de vision qui me redonne la pêche :

    N'est-ce pas incroyablement joli et étonnant ? Quel paysagiste aurait pu mieux réaliser cette composition parfaite ? Qui aurait oser décorer un objet aussi sinistre avec autant de goût, le couvrir de ce merveilleux petit chapeau fleuri ?

    Quelles que soient les conneries auxquelles se livre l'espèce humaine, la nature, elle, vit sa vie. Et quand nous ne serons plus là, il y aura toujours de plantes, avec ou sans fleurs, et des bestioles, pour peupler la terre, croître et multiplier...

    Juste à côté, il y avait celles-ci ; décidément, je trouve ça absolument merveilleux et réjouissant !

    Cette merveilleuse petite plante s'appelle le nombril de Vénus, à cause de la forme de sa feuille, toute ronde, bombée, avec un petit creux au milieu, comme un ventre féminin...

    En latin, Umbilicus rupestris : l'ombilic, c'est le nombril (c'est mon grand-père provençal qui m'a appris ça, avec son accent ça faisait l'ommbilic) et rupestre parce qu'elle pousse en principe sur les lieux rocheux. Comment celle-ci est-elle arrivée jusqu'ici ? C'est une Crassulacée, famille de plantes dites succulentes parce qu'elles sont charnues et riches en suc, un bon moyen de stocker l'eau et de résister à la sécheresse de leur environnement habituel.

    En principe, elle fleurit à partir de mai, là nous étions le 17 février, mais bon, en pleine ville il fait toujours plus chaud...

    Les fleurs ne sont pas particulièrement remarquables. Les feuilles se mangent en salade, paraît-il. Cette plante est difficile à faire pousser en pot mais peut s'accomoder au jardin, glissée entre les pierres d'un mur. Tiens, moi qui ai des cailloux à ne plus savoir qu'en faire, voilà une idée ! Un mur à nombrils de Vénus... pour faire des salades printanières...

     

    Ces nombrils de Vénus formant ainsi une jolie frise naturelle dans un endroit aussi incongru qu'un boîtier EDF, ça me fait penser à un livre que j'ai adoré étant jeune : "Tistou les pouces verts", de Maurice Druon : Tistou est le fils de parents riches et beaux, qui l'aiment... mais son père veut faire de lui un marchand de canon, comme lui ! Or Tistou possède un don incroyable, il a les pouces verts : il suffit qu'il pose ses pouces quelque part, et le lendemain des fleurs merveilleuses poussent là. Tistou, amené à visiter l'hôpital, la prison, l'usine de son père, va poser discrètement ses pouces partout où il peut...

    Finalement, dans ce livre aussi, la morale est que la nature est toujours la plus forte : pas forcément la nature qui nous environne, mais aussi celle qui est en nous, celle qui fait de nous des êtres créatifs...

     


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  • Dans mon lopin, pousse beaucoup de grémil. C'est une Boraginacées et, comme beaucoup de plantes de cette famille, il a les fleurs d'abord pourpres puis bleues.

    En fait, il existe un grémil officinal à fleurs blanches, appelé aussi "herbe aux perles", à cause des graines qui ressemblent à des petites perles. Celui qui pousse chez moi est bien plus beau, ses fleurs sont d'abord pourpres puis d'un bleu intense, très difficile à bien rendre en photo.

    Très logiquement, il s'appelle grémil pourpre bleu (Lithospermum purpurocaeruleum). Lithospermum veut dire quelque chose comme "graine de pierre" : ses graines sont blanches, rondes et dures et se voient bien en hiver sur les tiges sèches et noires.

    Et Plume de loin m'a appris qu'en russe, le grémil s'appelle "воробейник" (vorobeïnik), c'est-à-dire "la plante des moineaux". Peut-être que les moineaux russes apprécient ses graines ?

    Dans mon lopin, le grémil est plutôt envahissant sur tout le pourtour du terrain, mais il est tellement beau que c'est un envahissement plutôt acceptable. Et je suis sûre que sa végétation enchevêtrée abrite de nombreuses petites bestioles.

     


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