• Aujourd'hui, des orchidées du genre Ophrys, vraisemblablement Ophrys arachnitiformis mais les Ophrys sont si variables que ce n'est pas toujours évident de s'y retrouver, sans compter que les botanistes ne sont pas tous d'accord entre eux !

    Donc, aujourd'hui, sur la prairie proche de mon lopin, sèche, calcaire et ensoleillée, typique "prairie à orchidée", j'ai trouvé ces cinq exemplaires, et d'autres. Ici, Ophrys arachnitiformis est une des toutes premières à fleurir.

    D'abord celle-ci, labelle brun, dessin argenté dessus, pétales et sépales vert pâle.

    Ophrys Puis celle-là, avec un labelle carrément rouge, des pétales et des sépales blancs. Ne dirait-on pas une grosse araignée sans pattes, qui nous regarde avec ses gros yeux tristes ?

    Ophrys

    Ensuite, une Ophrys complètement bizarre : sur deux fleurs, pas de labelle mais des pétales roses, sur la troisième, à droite, un labelle mais pas de pétales !

    Ophrys Et puis celle-ci, tournant vers le ciel un étonnant labelle rouge et bleu ; avec ses sépales et pétales blancs, elle est presque patriotique

    Ophrys

    Enfin, une autre Ophrys, photographiée à contrejour, au labelle bien brun. Au-dessus du labelle, comme un oiseau prêt à s'envoler, c'est le gynostème, contenant les pollinies (pollen aggloméré en boules : les yeux globuleux de l'oiseau) et la surface stigmatique (là où le pollen d'une autre fleur doit être déposé pour permettre la fécondation, invisible sur cette image)

    Ophrys Les orchidées sauvages me fascinent.

    Par leur discrétion : les plantes mesurent rarement plus de vingt centimètres de haut, les fleurs à peine plus d'un centimètre. Elles se méritent.

    Par leur beauté : je trouve magnifique le velours souvent d'un beau brun chaud du labelle (je ne les ai pas photographiées aujourd'hui, celles-là, car j'en ai déjà des dizaines, des centaines en diapos ! Mais il me manque le scanner adapté pour les mettre sur mon blog ) et ce petit miroir argenté aux formes si variées : H ou taches, selon les spécimens. J'aime aussi l'aspect cireux des pétales verts, et cette brillance des sépales et pétales quand ils sont blancs ou roses, comme de la neige.

    Enfin, leur variabilité est vraiment étonnante, comme en témoigne ce bref aperçu. J'y reviendrai, car j'ai une passion pour les orchidées de par chez-nous.

     


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  • Oui, après quelques jours de pluie et de froid, le printemps est de retour. Les haies de prunellier sont en pleine floraison (celle-ci est même finie à certains endroits).

    Leurs fleurs serrées et odorantes habillent leurs branches comme une robe de mariée.

    Ou, d'encore plus près, une couronne de mariée !

    Le grémil aussi fleurit, d'abord sous le grand chêne, là où il fait doux, à l'abri du vent et, au fil des jours, un peu partout sur les talus.

    Les fleurs sont bleues...

    ... mais les boutons sont roses ! C'est pour cela qu'on l'appelle grémil pourpre-bleu.

    Bien protégé dans sa cage anti-lapins, le petit platane prépare ses bourgeons. Non, le platane ce n'est pas le gros bâton, qui est là pour tenir la cage, le platane c'est le tout petit truc filiforme derrière la pâquerette ! 

    Ricanez ! On verra bien, dans cent ans, qui ricanera

    Les ormes poussent leurs jeunes feuilles, délicatement gaufrées et dentelées, on en mangerait !

    Malheureusement, la graphiose ne leur laisse aucun répit et les ormes ne dépassent guère les vingt ans. Mais la longévité est, chez les arbres, une notion aussi relative que celle d'individu. Malade, la partie aérienne de l'orme meurt. La souche, quant à elle, survit puisqu'au pied de chaque orme mort repart un nouveau petit arbre, issu de la même racine. C'est la même chose avec le châtaignier : si on le coupe, le châtaignier recèpe, c'est-à-dire qu'autour de la souche repartent de nombreuses pousses qui forment une cépée, une sorte de buisson. Autrefois, on utilisait ainsi ces arbres pour en tirer de longues perches. Un châtaignier peut être recépé de nombreuses fois et durer ainsi des centaines d'années !

    Et, joie ! les premières orchidées fleurissent.

    C'est le début de deux mois de recherches et de photos. Dans le Lauragais, les orchidées sauvages sont nombreuses et variées, c'est un plaisir chaque année renouvelé, elles sont si belles !

     


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