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Par Alouettte le 23 Juin 2015 à 15:48
Dorycnium pentaphyllum (il y avait du vent et ça se voit)
On y voit mieux de plus près : c'est une Légumineuse, une Papilionacée, une Fabacée.
La feuille à cinq folioles qui lui donne son nom :
Petite inflorescence de petites fleurs blanches, avec un calice rose pâle et velouté, c'est très joli.
Il y avait aussi de nombreux pieds de Serapias vomeracea :
J'ai résisté à la tentation de les prendre en photo de près, j'en ai déjà plein mes tiroirs :)
Il y avait de la pimprenelle :
Ses jeunes feuilles sont très bonnes en salade (et pourquoi je n'en ai pas fait de photo ? °.°)
Des Ophrys scolopax, là je n'ai pas pu résister...
Elles sont toutes différentes...
En français, c'est l'ophrys bécasse, je ne sais pas pourquoi bécasse.
Et certaines sont peut-être des hybrides d'O. scolopax et d'O. apifera ? Celle-ci semble avoir un plastron avec un petit noeud papillon, c'est rigolo.
Et voici, non loin, Ophrys apifera, l'ophrys abeille, la plus connue des ophrys.
Plus ronde, le motif du labelle plus régulier, et la petite languette jaune n'est pas retournée vers l'avant.
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Par Alouettte le 22 Juin 2015 à 17:49
Une balade botanique du côté de l'aérodrome de Baraigne.
Cette prairie rase est parsemée de petits tapis d'une espèce ou d'une autre. Ici, un tapis d'Orchis papillon, espèce assez rare et protégée dans certains départements (mais pas celui de l'Aude).
De plus près...
L'orchis papillon est une espèce magnifique, à grosses fleurs rose vif :
Un petit géranium à feuilles découpées (Geranium dissectum) :
Surprise, sur cette prairie apparemment très sèche, des ophioglosses :
Cette petite fougère atypique, appelée aussi langue de serpent, n'est pas très fréquente. Elle pousse en principe sur les terrains humides, argileux et non acides.
Ophioglossum vulgatum possède une seule fronde entière, stérile, qui engaine une fronde fertile très modifiée.
Plus loin, une jolie chenille pleine de poils se balade.
Un tapis de Veronica austriaca et quelques rosettes de vipérine, à ce stade difficile de préciser l'espèce.
Veronica austriaca, la véronique d'Autriche :
Les rosettes sont très probablement celle de la vipérine des Pyrénées (Echium asperrimum).
Ici, un rond d'herbe :
Et là, un rond de lotier corniculé (Lotus corniculatus), dans un rond d'autre chose (piloselle ?) :
Les fleurs du lotier corniculé (Lotus corniculatus) :
À suivre...
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Par Alouettte le 19 Juin 2013 à 14:15
Le lundi de Pentecôte, petite balade autour de Saint-Paulet, dans l'Aude, sur une sorte de causse. Immenses prairies, avec cailloux calcaires affleurant par endroits, en plein vent. Une belle richesse floristique.
Des tapis bleus de Veronica austriaca ssp. teucrium :
J'aime bien le petit visage étonné des véroniques : les feuilles, les inflorescences ou la taille des différentes espèce de véroniques peuvent être très différentes, mais les fleurs sont toutes reconnaissables.
Une petite gesse au ton rouge inhabituel, Lathyrus cicera :
Par endroit, des tapis de piloselles, plantes colonisant les sols pauvres et secs grâce à leurs stolons et à leur capacité d'éradiquer toute autre espèce grâce aux toxines émises par leurs racines. Il leur arrive même de s'empoisonner elles-mêmes !
Par endroit, des touffes de globulaire Globularia bisnagarica :
À d'autres endroits, des tapis d'Hippocrepis comosa, une Fabacée à petites fleurs jaune vif, qui rappelle le lotier :
Mais le lotier a peu de folioles, Hippocrepis en a de nombreuses, c'est bizarre que je n'aie pas pensé à faire de photo de près.
De ci de là, un magnifique et grand chardon, Carduus nutans, le chardon penché :
Il doit son nom à ses capitules penchés, particulièrement bien pourvus en longs piquants :
Discrète, une petite Lamiacée, Acinos arvensis :
Hôte des coteaux calcaires, l'ascalaphe (Libelluloides cocajus), une Névroptère jaune et noire :
Longues antennes terminées en un élégant renflement, ailes membraneuses repliées comme un toit, ou étalées au soleil, tête velue.
Au bord d'un champ de blé, cultivé dans les cailloux, des messicoles, espèces inféodées aux cultures annuelles du fait de leur propre cycle de vie. L'adonis goutte de sang, Adonis annua, ici avec un petit plant de Papaver argemone, une sorte de coquelicot :
Voilà Papaver argemone, il est plus petit, plus orangé que le coquelicot, et ses pétales ne se chevauchent pas comme ceux du coquelicot :
Sa capsule est velue :
Aux côtés de l'adonis, le peigne de Vénus, S
Ce peigne de Vénus formait par endroits d'épais tapis à longues dents.
L'adonis aussi, forme parfois des touffes fournies dans ce champ caillouteux. Il mérite bien son surnom de "goutte de sang".
Parmi les messicoles, le fumeterre officinal, Fumaria officinalis, une petite plante que j'aime beaucoup.
Ses fleurs en camaïeu de mauve ne sont-elles pas jolies ?
Ici, le fumeterre avec une autre messicole, la pensée des champs, Viola arvensis :
Et par endroits, en bordure de ce champ, les trois espèces mélangées : adonis, fumeterre et pensée (pourquoi diable la photo est-elle penchée comme ça ?!)
En bordure de ce champ, une autre espèce de fumeterre, Fumaria parviflora, aux fleurs blanches :
De près, on note que ces fleurs blanches ont la même petite tache pourpre que le fumeterre officinal. Le feuillage est de couleur glauque et tout aussi finement découpé que celui de sa cousine.
Plus imposante, une molène, pas assez avancée pour être déterminée plus précisément.
Modeste par sa taille mais pas par sa beauté, l'ophrys araignée (Ophrys incubacea ?) :
Ces orchidées sont parmi mes fleurs préférées, pour leurs formes étonnantes, leur variabilité, leurs couleurs, le velouté du labelle, la texture cireuse des pétales latéraux... Celle-ci a de beaux yeux noirs, comme une araignée guettant sa proie.
On dirait presque un petit fauteuil miniature, bien confortable, avec ses accoudoirs veloutés et le petit lampadaire au-dessus ;-)
Un petit escargot s'est mis au frais en hauteur sur une fleur fanée de chardon.
Avant de quitter les lieux, quelques aperçus du paysage grandiose (et venteux !)
Vision de cauchemar pour quelqu'un d'hypersensible au pollen de graminées...
Au bord du causse, exposé aux vents dominants, les restes de l'un des deux moulins de Saint-Paulet.
Massif et solide, le moulin, et sa pierre de seuil usées par les pas du meunier et des paysans qui venaient porter leur blé à moudre, et récupérer leur farine...
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Par Alouettte le 26 Janvier 2013 à 07:49
En juin 2005, je suis allée passer quelques jours dans l'Île de Ré. Je n'y étais pas retournée depuis... hum, presque trente ans ! Je ne connaissais pas le pont, j'avais pris le bac en ce temps-là.
La personne qui m'hébergeait m'a prêté un vélo, et je me suis baladée, c'est tout plat, très agréable.
J'y ai vu des marais salants.
Au bord de certains d'entre eux, les petits tas de sel en train de sécher.
Sur une île, il y a toujours du vent, les joncs et les roseaux en indiquent le sens.
Dans les marais, j'ai pu observer des oiseaux, les seuls que je soies parvenue à photographier étaient des avocettes. Sur la photo ci-dessous, il y a un adulte à gauche et un jeune à droite, petit boule de duvet gris, avec d'aussi grandes pattes que son parent. Elles ne sont pas facile à voir... La petite est choupinette, non ? On ne le voit pas ici, mais l'avocette a un curieux bec recourbé... vers le haut. Il lui sert à fouiller la vase à la recherche de petites bestioles à manger.
L'Île de Ré, c'est aussi bien sûr les maisons blanches, aux toits presque plats couverts de tuiles romanes blondes.
Et, partout le long des murs, les roses trémières aux fleurs de tous les tons de rose et de rouge, avec aussi le blanc et le crème. Je me demande de quoi elles se nourrissent !
Côté flore sauvage, la vipérine (Echium vulgare) doit son nom à ses étamines qui dépassent de la corolle comme une langue bifide. Très mellifère, cette plante attire abeilles, bourdons et papillons. La vipérine appartient à la famille des Borraginacées (famille des bourraches).
Dans cette famille, les fleurs sont toujours bleues, et souvent roses ou rouges avant floraison. La vipérine est une plante dotée de poils rudes, pas très jolie de loin, qui pousse dans les friches, mais elle mérite d'être regardée de près.
L'onagre (Oenothera biennis), aux magnifiques fleurs jaunes, apprécie les sols sableux, elle est à son aise ici. C'est une Onagracée). Elle est assez connue pour son huile aux propriétés médicinales. Les fleurs s'ouvrent en fin d'après-midi et ne durent qu'une journée.
Et bien sûr, de l'Île de Ré on peut voir facilement la mer. Côté grand large se trouvent les dunes, couvertes d'une riche flore.
J'ai particulièrement apprécié le liseron des dunes (Calystegia soldanella), de la famille des Convolvulacées. C'est un cousin de nos liserons des champs, mais avec des feuilles rondes et succulentes ("grasses") qui lui permettent de stocker de l'eau. Il est rampant et non grimpant comme ses cousins.
Il y a de belles plages, aussi bien sûr !
Côté continent, on trouve plutôt des grèves vaseuses, surtout à marée basse. Ici, on aperçoit les parcs à huîtres. La flore ici est très particulière également, mais je n'ai pas eu assez de temps pour tout explorer.
Je suis aussi allée passer une demi-journée à La Rochelle, j'ai surtout flané autour du vieux port.
À gauche, la Tour de la Chaîne, à droite la Tour St-Nicolas.
Je ne sais pas comment s'appelle cette curieuse tour surmontée d'un drôle de clocher. Noter les vieilles maisons en pierre blanche, avec leurs toits en tuile romane très claire.
Et de ce côté-là du port de plaisance, des maisons modernes, construites dans le style des cabanes de pêcheurs. Habituellement, je n'aime pas trop les imitations, mais là, j'ai trouvé ces maisons plutôt jolies, gaiement colorées.
J'espère revenir un jour... dans moins de trente ans ! Quoi qu'il en soit, l'Île de Ré est particulièrement agréable en juin, avant l'afflux des touristes.
(novembre 2008 - janvier 2009)
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Par Alouettte le 21 Janvier 2013 à 10:42
En juillet 2004, je suis partie en Catalogne espagnole avec une bande de potes, pour assister à un festival international d'accordéons. Le festival était très sympa, et en marge nous nous sommes baladés autour d'un petit village curieusement dénommé Aristot, perché en montagne, au bout d'une route étroite.
On y a une belle vue sur la Catalogne espagnole :
Les toits d'Aristot, aux mutiples pentes :
et de splendides murs en pierres :
De partout, la vue est vertigineuse. Ici, le clocher d'Aristot vu du haut du village :
Là, un laiteron pousse sur un toit d'ardoises :
Puis nous sommes redescendus par un chemin tranquille :
Nous y avons croisé ce joli Coléoptère (peut-être Clytra quadripunctata ?) :
Et, traversant notre chemin caillouteux, cette magnifique chenille du Grand Paon de Nuit :
(01/09/08)
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