• Alors, comment composter ?

     

    Contrairement à ce que l'on croit souvent, c'est super facile. Il vous suffit d'un récipient à la cuisine pour y déposer les déchets de cuisine avant de les emmener dehors pour les composter. On parle parfois de "bio-seau". Mais ça peut être un bol, une jarre en grès, un seau en plastique, ce qui vous convient.

     

    Si vous avez un grand jardin et peu de temps, le plus facile c'est un compost en tas. Vous y jetez vos déchets de cuisine et de jardin. Déchets de cuisine : épluchures, marc de café et sachets de thé (sauf les triangulaires, synthétiques !), coquilles d'oeufs et écorces d'agrumes, peaux de bananes et serviettes en papier, coquilles de noix et croûtes de fromage, tout ce qui est issu du vivant. Déchets de jardin : mauvaises herbes, fleurs fanées, fanes de légumes, tonte de gazon préalablement séchée, brindilles, résidus de taille de haie... Tout !

    Pour un bon compost, l'idéal est de mélanger du "vert", riche en azote et en eau, avec du "brun", riche en carbone et plus sec. On peut composter en couches si on manque de temps : on empile tout à mesure et voilà. L'essentiel est que le "vert" alterne avec le brun. Trop de vert, et le compost va croupir, trop de brun et il va sécher.

     

    Si vous avez envie ou besoin de quelque chose de plus "propre" (regard des voisins par exemple), vous pouvez acheter ou bricoler un composteur. Il existe de nombreux modèles, en bois ou en plastique. Attention à la solidité !

    deux composteurs parmi d'autres

    Voici un modèle proposé par une collectivité proche de Toulouse, il semble particulièrement bien fait : on ajoute les résidus par en haut, on récupère le compost mûr par en bas, il est costaud et joli.

    composteur

    Voici celui que je me suis bricolé, sur un modèle proposé par Terre vivante.

     

    composteur maison

     

    C'est un composteur double-bac : à gauche, je mets mes restes de cuisine, et j'ajoute des copeaux de menuiserie (stockés dans le grand sac au premier plan). En effet, à la maison je n'ai qu'un jardinet de quelques mètres carrés, trop petit pour apporter suffisamment de "brun" permettant de compenser les grandes quantités de "vert" que je produis chaque semaine. Les copeaux conviennent parfaitement, ainsi j'évite les nuisances (mouches, odeurs, macération...) Si vous n'avez pas de menuisier à proximité, vous pouvez utiliser du papier froissé, des boites d'oeufs déchirées en morceaux, de la cagette coupée en petits morceaux, des brindilles, des feuilles mortes, des herbes sèches (pas de tonte de gazon frais, c'est du vert !)

     

    composteur maison

     

    Quand le bac de gauche est plein, je vide le bac de droite (j'emmène le compost à mon jardin qui est ailleurs) et je transfère le compost de gauche à droite avec la fourche (en fait, une ancienne fourche à feuilles). Ainsi, je brasse les matières, ce qui homogénéise le mélange et relance le processus de décomposition, et le compost finit de mûrir dans le bac de droite. Avant de redémarrer à gauche, je mets au fond du bac des branchages issus de la taille de mes quelques buissons, ou de la cagette cassée en morceaux, pour l'aération, et un peu de copeaux.

    Cet hiver, j'ai mangé des courges et voilà le résultat !

    composteur maison

    Des petits plants de courge poussent dans mon compost !

    Mon composteur a été dimensionné sur mesure : un demi-mètre carré, parce que je dispose de peu de place. Je l'ai fait en voliges, pas cher, plus maniable que la palette que tout le monde me conseillait. Solide, apparemment : mon composteur a presque cinq ans.

    Et si vous n'avez pas de jardin du tout, eh bien vous pouvez opter pour le lombricomposteur. En construire un, ou en acheter un tout fait comme celui présenté ci-dessous.

     

    lombricompostage

     

    Ne vous en faites pas, les lombrics ne sortent pas du lombricomposteur quand il est fermé !

    Et voici ce que ça donne en quelques semaines.

    lombricompost

    Encore quelques semaines, et les lombrics auront migré vers le nouveau plateau contenant des déchets frais, laissant derrière eux un merveilleux "lombricompost", véritable or noir !

     

     

    Que faire de son compost ?

     

    Si vous avez un jardin, vous pouvez l'utiliser partout : dans le potager, pour les fleurs, au pied des arbres et des buissons... Vous n'en aurez jamais trop.

    Si vous n'avez pas de jardin : donnez votre compost à vos amis ou voisins ! Au pire, glissez-le discrètement sous les haies, autour des arbres, jetez-le dans les bois, tout sauf la poubelle !

     

    Le compostage commence même à se développer en pied d'immeubles.

     

    compostage en pied d'immeuble

     

    compostage en pied d'immeuble

     

     

     Et vous, vous compostez ?

     


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  • Le compostage, c'est quoi ?

     

    C'est la transformation, en présence d'air et d'humidité, des déchets de cuisine et de jardin, en un produit capable de nourrir le sol et les plantes.

    C'est un processus naturel, mené à bien en quelques mois par une faune et une flore variées (bactéries, champignons, petits invertébrés).

    faune du compost

     

     

    Pourquoi composter ? Vaste question...

    Composter ses déchets de cuisine et de jardin permet de réduire le poids de sa poubelle d'environ 30 %. C'est bien sûr une moyenne. Pour quelqu'un comme moi qui mange essentiellement des légumes frais et pratique au maximum réemploi et recyclage, c'est beaucoup plus que ça. Pour quelqu'un qui se nourrit de plats tout préparés, c'est beaucoup moins. Selon qu'on a ou non un jardin, le pourcentage varie, mais bon, quoi qu'il en soit ça représente beaucoup.

     

    Pourquoi réduire le poids de sa poubelle ?

    Parce que ce n'est pas drôle de descendre un sac-poubelle puant dans un conteneur ou un local tout aussi puant. En effet, ces déchets, dits fermentescibles, eh bien comme leur nom l'indique ils sont aptes à fermenter : sitôt dans votre poubelle, privés d'oxygène, ils commencent à fermenter, et ça pue.

    Parce que ça coûte cher à la collectivité : la collecte, le transport et le traitement de nos poubelles. Et la collectivité, c'est nous, à travers nos impôts. Si on jette 30 % en moins, ça fera ça de moins à collecter, transporter, traiter.

     

    Composter ses déchets de cuisine et de jardin permet de réduire les nuisances liées à la collecte : vous aussi, je suis sûre que vous adorez être réveillé-e à cinq ou six heures du matin par la douce musique du camion-poubelle qui recule jusqu'au conteneur et le vide mélodieusement dans sa benne... Non ? Eh bien, moins de déchets = moins de collectes = plus de calme matinal dans votre quartier.

     

    Composter ses déchets de cuisine et de jardin permet de réduire les nuisances liées aux transports : savez-vous que, selon les sources, un camion sur trois ou un camion sur six transporte des déchets ? Quand on a l'immense privilège de vivre à proximité d'une nationale et d'une autoroute, il est très facile de se représenter ce que cela représente de nuisances ! Bruit, pollution, risques d'accidents... Franchement, n'est-ce pas complètement débile d'encombrer nos routes avec des gros camions qui ne font que trimballer des épluchures ?

     

    Composter ses déchets de cuisine et de jardin permet de réduire les nuisances liées au traitement des ordures ménagères. Au fait, où vont nos ordures ménagères ?

    Soit elles sont acheminées dans une décharge, dont le nom est plus sexy que ça, mais comme les appellations changent tout le temps, j'avoue ne plus m'y retrouver. C'est quelque chose du genre : Centre de traitement et de valorisation des ordures ménagères. En vrai, ce sont d'immenses trous tapissés de voiles censés être imperméables et que l'on referme quand ils sont pleins. Là-dedans, ça fermente joyeusement, épluchures mélangées aux emballages cartons et plastiques, téléphones portables obsolètes et que sais-je encore... Cette fermentation produit du méthane, c'est-à-dire du gaz naturel, en quantités astronomiques, mais ce n'est que depuis peu qu'on se décide enfin à envisager de le récupérer intelligemment plutôt que de le laisser participer à l'effet de serre...

    Soit les ordures sont envoyées à l'incinérateur, lui aussi affublé d'un joli nom évoquant la valorisation énergétique... Là, franchement, on nous prend pour des billes ! Car dans les épluchures, il y a 80 % d'eau ! Vous savez faire du feu avec 80 % d'eau, vous ? En  d'autres temps et d'autres lieux, j'ai eu l'occasion d'expliquer la vaste fumisterie, c'est le cas de le dire, que représente l'incinération. Entre autres arguments : pour brûler une tonne de déchets, on doit prélever 6 tonnes d'air dans l'atmosphère ; à la sortie, on obtient 6,7 tonnes d'air pollué (jusqu'à 2 000 composés nouveaux, dont des dioxines par exemple !), 300 kg de mâchefers, hautement polluants et pourtant "recyclés" dans les routes par exemple (quel impact sur le sous-sol, les nappes phréatiques ?) et 30 kg de "REFIOM", déchets ultimes hautement toxiques qu'il faut bien stocker quelque part (en savoir plus ici).

    Bref, les déchets de cuisine et de jardin n'ont rien à faire ni en décharge, ni dans un incinérateur !

    tout ce qu'on peut composter

     

    Alors on arrive aux raisons "positives" justifiant le compostage. Les déchets de cuisine et de jardin sont des matières organiques. Issues du vivant, elles ont vocation à retourner à la vie, et pas à contribuer à créer nuisances, maladies, mort...

    Dans la nature, tout est cycle : cycle de l'eau, cycle de l'azote, cycle du carbone... Dans la nature, quand un être vivant meurt ou perd une partie de ses constituants (défécation, mue, chute des feuilles...), ces déchets sont aussitôt pris en charge par divers organismes "éboueurs" naturels qui les découpent, les décomposent et les incorporent au sol. L'exemple typique, c'est le sol forestier : dans une forêt, on marche sur un épais tapis moelleux, constitué essentiellement de feuilles mortes dans différents états de décomposition. Le résultat, sous les feuilles, c'est un humus qui sent bon et s'incorpore petit à petit au sol pour nourrir les arbres. Rien à voir avec nos poubelles malodorantes !

    tapis de feuilles mortes : un compost naturel en formation !

     

    Donc, pourquoi ne pas renouer avec les habitudes ancestrales, avec les cycles naturels, et composter nos déchets de cuisine et de jardin, nos déchets fermentescibles ? Pourquoi ne pas redonner aux résidus organiques de nos activités leur noble statut de précieuses ressources ?

     

    Alors, revenons-y, pourquoi composter ? Eh bien pour boucler le cycle de la matière organique. Les végétaux dont nous nous nourrissons puisent dans le sol et dans l'air de quoi s'alimenter. Dans l'air, ils prélèvent de grande quantités de carbone, sous forme de CO2 (gaz carbonique ou dioxyde de carbone). Dans le sol, ils prélèvent de l'eau et des minéraux, nombreux mais en petites quantités : azote, phosphore, potassium (le fameux trio NPK qu'on retrouve dans les engrais) mais aussi de nombreux autres : bore, calcium, soufre, magnésium, fer, manganèse, molybdène, cuivre, zinc...

    Quand les végétaux meurent ou perdent leurs feuilles, ces matières végétales tombent au sol, elles sont dégradées par toute une vie minuscule qui les transforme en humus. L'humus peut se combiner avec les argiles du sol grâce au calcium ou au fer et former le complexe argilo-humique. Ce complexe argilo-humique va constituer les réserves alimentaires du sol qui, grâce à d'autres micro-organismes, pourront être minéralisées pour nourrir les plantes.

    Ainsi, si le sol nourrit les plantes, les plantes nourrissent également le sol ! Et ce cycle n'est possible que grâce à toute une vie très diversifiée : insectes, vers, gastéropodes, collemboles, mille-pattes, cloportes, champignons, bactéries...

    maitrecomposteur6

    Tous ces organismes ont besoin d'air, d'humidité, et évidemment redoutent les pesticides. Ainsi, l'agriculture moderne a-t-elle détruit la vie du sol, et détruit-elle également les sols. On en parle peu, mais les sols les plus fertiles de notre pays tendent inexorablement vers la désertification.

    Les engrais de synthèse ne peuvent remplacer l'humus. Parce qu'ils ne contiennent que le fameux trio NPK : azote, phosphore et potassium. Or les végétaux ont besoin de nombreux autres éléments. Imaginez votre état de santé si vous restiez votre vie durant sous perfusion au lieu de vous nourrir d'aliments diversifiés ?

    De plus, l'humus du sol lui assure une structure qui lui permet de rester aéré. Or les racines des plantes, tout comme les nombreux organismes du sol, ont besoin d'air. Un sol sans humus devient compact, sans air, et les plantes ne peuvent s'y asphyxient. La matière organique y croupit (décomposition anaérobie, en absence d'air, conduisant à la production de méthane et de H2S, qui sent l'oeuf pourri : de tels sols sentent mauvais).

    L'humus a une grande capacité d'absorption de l'eau. Ainsi, un sol riche en humus absorbera-t-il l'eau de pluie, et d'autant mieux qu'il aura une bonne structure aérée dans laquelle l'eau peut s'infiltrer. Un sol compact est incapable de laisser l'eau s'infilter et de la stocker, contrairement à un sol riche en humus. C'est pourquoi nous assistons maintenant régulièrement à ces coulées boueuses à travers les champs dès qu'il pleut, alors même qu'il pleut de moins en moins. Comme le souligne Claude Bourguignon, les agronomes ont réussi à inventer les inondations en période de sécheresse !

    érosion dans un champ au sol tué par les pesticides et les engrais, le manque de MO

     

    Revenons donc à nos épluchures ! Les jeter à la poubelle, c'est les envoyer en décharge où elles puent et produisent du méthane, ou en incinérateur où elles nécessiteront de l'énergie pour parvenir à brûler leurs 80 % d'eau. Les composter, c'est les rendre au sol qu'elles contribueront à nourrir, pour nourrir d'autres plantes que nous pourrons manger. Que du bon !

    un potager bio au sol vivant

     

    Comment composter dans quelques jours ! ;-)


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  • Suite de "une argiope très courtisée". Pas vraiment de commentaire...

    Danse d'amour de l'argiope

    Le mâle, c'est le petit riquiqui :-)

    Danse d'amour de l'argiope

    C'est mimi, non ?

    Danse d'amour de l'argiope


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  • Lundi 15 août. Nous visitons plusieurs petits villages frisons.

    Sloten et son moulin à vent qui tourne depuis 1755 et produit de la farine certains jours. C’est impressionnant de voir et d’entendre ces grandes ailes tourner paisiblement mais avec force et je reste admirative devant l’ingéniosité de ces machines, la puissance des charpentes qui les soutiennent.

    Voyage aux Pays-Bas, août 2005 (4) : Frise (Sloten, Hindeloopen, IJlst, Openluchtmuseum)

     

    Auparavant, certains d’entre nous ont mangé des harengs au bord de la digue qui protège le village du Slotermeer. Sloten est un de ces petits villages aux maisons minuscules, serrées le long d’un canal bordé d’arbres.

    Voyage aux Pays-Bas, août 2005 (4) : Frise (Sloten, Hindeloopen, IJlst, Openluchtmuseum)

     

    Même les maisons récentes sont jolies, ici !

    Voyage aux Pays-Bas, août 2005 (4) : Frise (Sloten, Hindeloopen, IJlst, Openluchtmuseum)

     

     

    Ensuite, nous sommes allés à Hindeloopen, village spécialisé dans la fabrication de meubles en bois peints.

    Voyage aux Pays-Bas, août 2005 (4) : Frise (Hindeloopen)

    Village plus grand, très joli, niché le long d’une digue au bord de l’IJsselmeer, beaux bateaux, belles maisons, nombreux canaux, arbres penchés sur l’eau, jardins fleuris...

    Voyage aux Pays-Bas, août 2005 (4) : Frise (Hindeloopen)

    Certains ont visité le musée, d’autres dont moi préfèrent flâner dans les rues. Une grande boutique expose un vaste échantillonnage de ces meubles et objets de toutes sortes en bois peint, elle possède un musée du patinage.

    Voyage aux Pays-Bas, août 2005 (4) : Frise (Hindeloopen)

    Une brocante installée dans une ancienne ferme me dévoile enfin les mystères de ces immenses charpentes qui ressemblent finalement beaucoup à celles des maisons de l’archéosite gaulois. D’ailleurs, de nombreux toits sont couverts de chaume à travers toutes les régions visitées.

    Voyage aux Pays-Bas, août 2005 (4) : Frise (Hindeloopen)

    Beaucoup de carreaux en faïence dans les différentes boutiques visitées. Plusieurs églises dont une à louer pour les vacances.

     

    Sur le chemin du retour, nous passons par IJlst où se trouve un moulin-scierie encore en fonctionnement mais malheureusement fermé quand nous y passons. Des troncs d’arbres « sèchent » dans l’eau.

    Voyage aux Pays-Bas, août 2005 (4) : Frise (IJlst)

     

     

    Mardi 16 août. Le matin, nous plions bagage pour aller visiter le musée de plein air d’Arnhem le matin, et le parc national de la Veluwe l’après-midi, avec son musée Kröller-Müller.

     

    Le musée de plein air (Het Nederlands Openluchtmuseum) : dans un parc de 44 ha, il regroupe des habitations traditionnelles des différentes régions des Pays-Bas et me rappelle l’écomusée de la Grande Lande à Marquèze (40).

    Ici, j’ai vu :

    - des fermes, avec un tout petit habitat et d’immenses étables et granges attenantes. Le plus curieux, ce sont les lits, toujours dans des placards, comme les lits clos bretons, et incroyablement petits. Il paraît qu’autrefois, les gens dormaient assis (je n'ai pas fait de photos ?! °.°)

    - des mobiliers des plus simples aux plus riches.

    - un puit à balancier comme dans les Landes (pas de photo ? pas possible ! ).

    - un moulin à huile mû par un cheval (pas un vrai, dommage pour nous, tant mieux pour les chevaux).

    - un « squelette de ferme » qui dévoile sa fascinante charpente, dont je comprends mieux l’origine depuis que j’ai vu les arbres ici, immenses, bien droits.

    - des granges à foin réglables en hauteur, déjà vu ça en photo quelque part, mais où ? Elles ont un axe central et quatre poteaux aux angles, le long desquels le toit, en chaume, peut monter cran par cran, ce qui permet de garder le foin toujours à l’abri, même quand il y en a peu.

    Voyage aux Pays-Bas, août 2005 (4) : Frise (Openluchtmuseum)

    - des moulins de divers types, en particulier des moulins de drainage, petits pour la plupart, et équipés d’une vis sans fin qui fait remonter l’eau d’un côté à l’autre de la digue sur laquelle est posé le moulin.

    Voyage aux Pays-Bas, août 2005 (4) : Frise (Openluchtmuseum)

    - un pont basculant comme il y en a partout ici. Aux Pays-Bas, la voiture n’est pas reine comme chez nous et il n’est pas rare de voir la circulation d’une nationale interrompue par la levée d’un pont, juste pour laisser passage à un frêle esquif.

    Voyage aux Pays-Bas, août 2005 (4) : Frise

    - un petit chantier naval et les maisons de pêcheurs, toute noire (le goudron, sans doute, pour les protéger de l’humidité ?).

    - une laverie fonctionnant sur le principe d’un moulin mû (par un animal ou la force humaine ?). Elle a eu un franc succès auprès des différents membres du groupe qui l’ont visitée. L’axe horizontal fait monter et descendre des sortes de pilons sur le linge placé dans une grosse barrique plein d’eau savonneuse bouillante. Les deux autres barriques à côté servaient sans doute au rinçage ? ou à laver plus de linge en même temps ?

    - un moulin à papier (moulin à eau). Toujours aussi fascinant de voir l’ingéniosité de nos anciens, de voir comment avec de « simples » moulins à eau ou à vent, voire à traction animale, il était possible de développer toutes sortes de petites industries. Ce petit moulin à papier, le long du même axe, pile les tissus finement découpés et plus loin brasse la pulpe obtenue en mélangeant les fibres avec de l’eau.

    Voyage aux Pays-Bas, août 2005 (4) : Frise (Openluchtmuseum)

    - un artisan fabriquant des cordes grâce à un fascinant petit mécanisme d’une extrême simplicité.

    - les petites maisons colorées de la région du Zaan.

    - une grande ferme fabriquant des fromages mais je n’ai pas vu la laiterie, juste l’étable décorée et le stockage des fromages.

    - un immense moulin de Delft (26 mètres à l’axe des ailes), très haut pour aller chercher les vents par-dessus les bâtiments de la ville. Regardez bien la taille du moulin par rapport aux arbres, de vrais arbres, ou aux petits personnages minuscules ! °.°

    Voyage aux Pays-Bas, août 2005 (4) : Frise (Openluchtmuseum)

    Il y a tant de choses que nous en avons tous vu de différentes.

     

    Pique-nique sur le parking et départ pour le parc national, en vélo pour les un-e-s et en bus pour les autres.

     

    Le parc national et le musée Kröller-Müler (Het Nationale Park de Hoge Veluwe en het Kröller-Müller Museum) : comme le musée fermait à 17 h, il n’a pas été possible de le visiter, restait la balade dans le parc, je n’y suis pas allée, donc je n’en parle pas.

     

    Après le montage des tentes dans le très agréable et accueillant camping d’Otterlo, petite balade dans les environs. Vu dans le village une petite cabane de berger, juste deux pentes de toit couvertes de bruyère descendant jusqu’au sol, pignon en bardeaux de pin, une petite porte au milieu du toit, d’un côté une petite pièce d’habitation avec le lit dans un placard (et même un berceau suspendu au pied du lit !), de l’autre la place pour le foin, les bêtes, le matériel.

     

    Vu de riches propriétés et dans l’une, de drôles de bovins hippies, le veau brun et poilu, la vache brune avec de belles cornes en lyre, le taureau noir, à longs poils et en particulier sur la tête, lui cachant les yeux. Beaucoup de bruyères en fleurs et de pins dans cette région qui me rappelle les Landes.

     

     

    Mercredi 17 août. Le retour ! Il a fait un beau temps radieux, les paysages sont somptueux, quel dommage de partir maintenant ! Trajet sans histoire, le passage entre les Pays-Bas et la Belgique se fait sans rien voir, le passage entre la Belgique et la France est un peu plus évident. Pique-nique sur une aire belge, bruyante. Harengs. Nuit à Rilly, près d'Orléans. Chacun s’installe, sous la tente ou à la belle étoile. Il fait doux et sec... Grillons, oiseaux nocturnes, herbe sèche, étoiles... Enfin l'été !

     

     

    Jeudi 18 août. Le retour continue, j’ai la crève et je dors pendant une partie du trajet. RAS. Il pleut des cordes par moments. Pique-nique de maquereaux néerlandais. Arrivée avec deux heures de retard. Déchargement du bus, rangement, séparation... Je rentre au radar... Les vacances sont finies. Il reste des tas d’images, de sons, des souvenirs, de nouveaux savoirs...

    Voyage aux Pays-Bas, août 2005 (4) : balsamine

     

    le 22 août 2005

     

     

    P.S. une lectrice me donne les indications suivantes que je trouve intéressantes : les maisons d'Amsterdam sont construites sur pilotis (plus de 20 m) et le terrain n'est pas stable du tout. Certaines données ne sont pas très rassurantes : dernièrement la ville s'est enfoncée de quelques centimètres. Pas étonnant que les maisons ne soient pas accolées : ainsi elles peuvent "bouger" sans entrainer leurs voisines. C'est ainsi que les maisons tanguent à Amsterdam...

     

    P.P.S. pour celles et ceux qui veulent en savoir plus sur l'éco-cathédrale, un site internet lui est dédié.

     


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  • Voyage aux Pays-Bas en bus avec une association amie, du 8 au 18 août 2005. Extraits de mon journal de voyage.

    Troisième partie : la Frise

     

    Samedi 13 août. Nous partons pour la Frise. Départ laborieux, une panne d’électricité ayant emprisonné notre deuxième lessive collective dans le lave-linge du camping.

    Nous traversons la Hollande septentrionale vers le nord et nous prenons la digue du nord (Afsluitdijk) qui nous mène en Frise. Halte sur la digue, photos et pique-nique, d’un côté le Waddenzee (partie de la Mer du Nord comprise entre les îles de Wadden et le continent) et de l’autre, un peu plus bas, l’IJsselmeer, la mer intérieure qui est en fait maintenant un vaste lac d’eau douce.

    Voyage aux Pays-Bas, août 2005 (3) : Afsluitdijk

    Nous avons traversé des régions maraîchères, des régions plutôt de grandes cultures et d’élevages, avec des éoliennes près des fermes auxquelles elles apportent un complément de revenu ou disséminées dans la campagne. Ces fermes ont des toits étonnamment grands, deux à trois fois plus hauts que les murs du bâtiment. Et toujours des canaux, de vertes prairies (nous commençons à comprendre pourquoi...) où paissent vaches et moutons, parfois ensembles, parfois même avec des cochons. Notre bus a un succès constant auprès des Néerlandais qui nous font spontanément de grands signes.

     

    Dans la Frise, beaucoup d’élevages de chevaux noirs, très beaux. Partout où il est cultivé, le maïs est remarquablement haut et fourni... Les prairies sont sillonnées de bateaux, ça fait drôle quand, parfois, on voit passer un mât à travers une prairie.

    Voyage aux Pays-Bas, août 2005 (3) : Frise

     

    Visité le petit village de Stavoren au bord de l’IJsselmeer, maisons récentes et maisons anciennes nichées au pied de la digue qui les protège de l’IJsselmeer. Ici, pas de tondeuses bruyantes mais des brebis, pour l'entretien des pelouses !

    Voyage aux Pays-Bas, août 2005 (3) : Stavoren

    Les maisons anciennes sont toutes petites, c’est toujours étonnant ce côté « maison de poupée » des maisons néerlandaises anciennes alors que les autochtones sont généralement si grands.

    Voyage aux Pays-Bas, août 2005 (3) : Stavoren

    Voyage aux Pays-Bas, août 2005 (3) : Frise

    Nous achetons quelques bols et chopes chez un artisan dont la minuscule boutique est ouverte à tous (lui absent ne vient que si l’on sonne une cloche posée sur son comptoir), jolie maisonnette au bord du canal bordé d’arbres. 

    Voyage aux Pays-Bas, août 2005 (3) : Stavoren

    Quelques beaux bateaux dans le port, qui date du 15è ou 16è siècle.

    Voyage aux Pays-Bas, août 2005 (3) : Stavoren

     

    Traversée de la Frise, aux magnifiques fermes. Toitures immenses, aux pignons décorés de sculptures en bois.

    Voyage aux Pays-Bas, août 2005 (3) : Frise

    Parfois, l'une d'elle a conservé, ou retrouvé, son toit en chaume.

    Voyage aux Pays-Bas, août 2005 (3) : Frise

    Camping à Jubbega, calme (avant notre arrivée), propre et très agréable. La météo est toujours aussi déplorable mais une fois de plus nous parvenons à monter les tentes au sec. Après le dîner, nous chantons longtemps, c’est bien sympa.

     

     

    Dimanche 14 août. Départ en vélo pour les un-e-s, en bus pour les autres, nous nous retrouvons près de l’éco-cathédrale, dans un petit salon de thé à l’hôtesse très accueillante. C’est près de Heerenveen. Par chance, il fait beau et nous allons paisiblement à pieds vers l’éco-cathédrale que Peter nous fait visiter.

    Voyage aux Pays-Bas, août 2005 (3) : éco-cathédrale

    C’est un site de deux hectares, ancienne prairie où il a laissé la nature reprendre ses droits. Depuis (20 ? 30 ? 40 ans ?), il y fait livrer des rebuts de construction ou de démolition, des milliers de tonnes de briques, carreaux et autres pierres avec lesquels ceux qui le souhaitent (et en particulier Louis Guillaume Le Roy, âgé maintenant de 80 ans) peuvent construire au gré de leur inspiration couloirs, chemins, escaliers, tours qui prennent naturellement la forme de pyramides...

    Voyage aux Pays-Bas, août 2005 (3) : éco-cathédrale

    Le tout envahi d’une végétation luxuriante et parfois originale ainsi que d’animaux qui ne se trouvaient pas là autrefois.

    Voyage aux Pays-Bas, août 2005 (3) : éco-cathédrale

    Peter s’est bâti un atelier, sans aucune machine, maison en briques et bois, inspirée par la cathédrale de Vézelay. Il utilise ce lieu pour travailler avec des personnes en échec suite à des traumatismes. Ils sont requinqués par l’ambiance du lieu, la proximité de la nature. Pas réussi à suivre toutes les explications. Chaque année, un spectacle est improvisé par un-e artiste et donne lieu à un livre. Chaque année, 1 500 personnes visitent ce lieu. Selon Peter, les tours en forme de pyramide filtrent l’eau, elles accumulent la chaleur et la relâchent (inertie thermique) ce qui modifie le micro-climat local (température et vent). Peter essaie de développer cette idée de consacrer 1 % de la surface à un tel lieu créatif dans chaque ville (par exemple Cergy-Pontoise). Leur site internet, en cinq langues, sera ouvert en octobre.

    Voyage aux Pays-Bas, août 2005 (3) : éco-cathédrale

     

    Déjeuner pour partie dans le salon de thé d’Edmée, à l’enthousiasme communicatif, et pour partie dans le bus, sous des trombes d’eau.

    Voyage aux Pays-Bas, août 2005 (3) : Frise (Heerenveen)

     

    Ensuite, nous avons visité un immense parc (28 ha) dans une propriété appelée Oranjestein (près d’Heerenveen). Un sentier aménagé serpente entre de beaux arbres immenses, des étangs, des bâtiments, des bancs, des recoins, des pelouses... Près de l’entrée, une serre d’où tentent de d’échapper un figuier et une vigne. Une magnifique orangerie, très haute, et une autre serre dont les parois sont faites de petits carreaux orientés de telle sorte qu’il y en ait toujours une rangée perpendiculaire aux rayons du soleil. Nous avons eu de la chance, il n’a pas plu pendant toute la balade, tout comme le matin.Nous rentrons au camping par des routes étroites, se coupant à angles droit, bordées d’arbres et encadrant un canal. Pas facile pour se rendre visite entre vis-à-vis ! Ni pour circuler en bus, on n’a pas droit à l’erreur... Ici, les panneaux routiers sont bilingues (néerlandais et frison), un peu comme au pays basque ; le frison est une langue à part, très différente du néerlandais.

    Voyage aux Pays-Bas, août 2005 (3) : Frise

    Nous dînons au restaurant de l’entrée du camping, de pannenkoeken, sortes de pancakes grands comme de grandes assiettes et farcis de ce que l’on veut. Ces trucs-là, ça cale ! Il y a un choix immense, seule une des serveuses parle à peu près anglais, heureusement que tout le monde est de bonne volonté. Autre sujet d’étonnement pour les méridionaux que nous sommes : les Néerlandais dînent très tôt, les musées et les magasins ferment souvent vers 17 ou 18 heures. Le restau aurait fermé à 20 h, sans notre arrivée massive.

     

    (à suivre...)


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