• Avant Pâques, je suis allée à Céret, et j'ai aussi fait un petit saut à Corsavy, petit village perché dans le Vallespir. Là sont nés une de mes arrière-grand-mères et ses ancêtres, mes ancêtres...

    Je suis donc allée là-bas revoir ce joli petit village et faire quelques recherches généalogiques, dont les résultats ont dépassé mes espérances. Surtout que, depuis, j'ai continué sur internet et fait la connaissance d'un lointain cousin qui m'a donné de passionnants éléments. J'avais aimé découvrir que mes racine s'étalaient largement à travers l'Europe du côté de ma mère, et du côté de mon père j'en découvre qui s'ancrent profondément dans un terroir magnifique.

     

    Une petite halte sur la route tortueuse qui monte vers Corsavy depuis Arles-sur-Tech. Il faisait gris ce jour-là, mais le paysage reste grandiose, si grandiose qu'il est difficile à rendre en photo.

    Corsavy Je n'ai malheureusement pas trouvé à m'arrêter pour prendre en photo le village avant les derniers virages, c'est pourtant une vue magnifique.

    Mais quand on se gare là-haut et qu'on regarde vers la vallée, voilà le paysage quotidien des habitants de Corsavy depuis des temps immémoriaux.

    Corsavy Au fond à gauche, il y a la mer, et partout autour les Pyrénées à perte de vue, et juste de l'autre côté des montagnes, l'Espagne, tout près.

    On devine les vestiges des terrasses qui permettaient autrefois aux villageois de se nourrir. Pas question d'aller faire ses courses dans la vallée autrefois, il fallait se débrouiller sur place.

    Corsavy Quand on pense que ces terrasses étaient bâties à la main, la terre patiemment remontée du bord du ruisseau, du bas de la vallée donc, souvent à dos d'homme, au mieux à dos de mule, quelle pitié de voir ces petites merveilles parfois négligemment transformées en séchoir à linge gravillonné ou en route goudronnée... Heureusement, certains les cultivent encore.

    Corsavy Mais retournons-nous et faisons quelques pas dans le village.

    L'église est étroitement enchâssée entre les maisons, on voit à gauche le choeur, tout plat, et au fond le clocher .

    Corsavy Sur la place, deux curieuses maisons, l'une avec ce grand balcon ombragé qui doit être bien agréable en été. À côté, cette minuscule maison en briques.

    Corsavy La rue du Barry d'Amunt, qui grimpe dans la montagne vers le hameau de Léca puis vers Batère, où se trouvaient des mines de fer, exploitées depuis au moins 200 avant JC. Un de mes ancêtres a été forgeron d'une de ces mines, parmi les plus importantes du département et dont l'exploitation a conduit à dévaster la forêt locale (il fallait beaucoup de bois pour fondre le minerai et en extraire le fer). La dévastation du paysage se voit très bien sur les photo anciennes.

    Corsavy Depuis, les mines ont fermé et les arbres ont repoussé.

    Dans le reste du village, les ruelles sont très étroites et tortueuses, les maisons en pierre, hautes avec de petites fenêtres. Le village est à 780 mètres d'altitude (bien que la commune monte à plus de 2 000 mètres) et il y fait froid l'hiver.

    Corsavy Même la rue de l'église est minuscule, et la façade du monument se distingue à peine des maisons qui l'enserrent.

    Corsavy Au-dessus du centre du village, l'ancienne auberge de Calaris, hélas fermée, et sa glycine en fleurs.

    Corsavy Encore plus au-dessus du village, il y a une tour, vestige du chateau féodal. Je n'y suis pas montée, je n'avais pas trop de temps hélas, mais je reviendrai.

    J'étais déjà venue à l'automne 2007, une fin de journée ensoleillée, et le paysage ressemblait à ça.

    Corsavy Magnifique, non ?


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  • Mon joli chat Caramel me fait des cadeaux de chats : presque chaque jour, un cadavre de musaraigne délicatement déposé sur la terrasse, de préférence devant la porte. Sur cette photo, prise cet hiver, il dort. Vous avez déjà vu un chat dormir comme ça ?

    Donc mon joli chat si tendre et affectueux, tout content de lui, me ramène des musaraignes après les avoir torturées et assassinées. Je suis bien ennuyée pour ces pauvres petites bêtes, bien sûr.

    Bien ennuyée aussi parce que les musaraignes sont toxiques pour les chats. Juste avant Pâques, le jour de mon départ pour Céret, mon chat était malade comme une chien et je pense qu'il avait certainement goûté une musaraigne pour voir.

    Et bien ennuyée aussi parce que les musaraignes étant insectivores, elles sont a priori plus utiles à l'être humain que je suis, que les souris, mulots et autres campagnols.

    Mais bon, c'est ainsi. Peut-être que mon chat mange les rongeurs et m'offre les musaraignes ?

    Quoi qu'il en soit, me voilà chaque jour avec un nouveau cadavre de bestiole dont je me demande quoi faire et que vois-je ? La Nature oeuvre pendant que j'hésite.

    Ces bestioles sont des insectes Coléoptères nécrophages qui repèrent je ne sais comment les charognes (celle-ci mesure à peine quelques centimètres de long) et les dévorent ou y pondent leurs oeufs qui donneront des larves nécrophages.

    Dermestes undulatus s'attaque aux restes desséchés des cadavres animaux, voire humains à l'occasion. Ils passent après les mouches dont les larves (asticots), assurent l'essentiel du travail.

    Les insectes nécrophages sont particulièrement efficaces, il paraît que Linné disait que "trois mouches consomment le cadavre d'un cheval aussi vite que le ferait un lion".

    Désolée pour celles et ceux qui lisent ça à l'heure du repas, je suis une naturaliste et je ne peux pas m'empêcher de ne voir là qu'un phénomène naturel et passionnant. Sans compter la réflexion philosophique sur la vie, la mort et tout ça.


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  • Ce week-end il faisait beau, alors j'ai pu photographier les fleurs de cassis.

    fleurs de cassis

    Joli ! J'ai bien fait, depuis hier il fait un temps de m...., enfin de chien, enfin de cochon, enfin bref un temps d'hiver. Il pleut des cordes et nous avons même eu de l'orage, avec grêle et tout.

    éoliennes

    Bon, c'est le printemps quand même, hein ?! Les iris sont en fleurs, les hirondelles et les alouettes chantent leur joie les rares journées de soleil et les jeunes chênes ont perdu leurs feuilles marcescentes...

    chêne pubescent

    Aujourd'hui, j'étais à Toulouse, j'avais failli ne pas prendre mon appareil photo, vu le temps (pluie et vent) et j'ai vu ça sur une façade.

    Toulouse maison à l'abeille

    Amusant, non ? C'est une grosse mouche sur du raisin. On dirait une tachinaire, mais c'est peut-être un syrphe. En tous cas, un diptère à coup sûr ;-)

    Toulouse maison à l'abeille

    À Céret, j'ai observé un drôle de truc sur un vieux bout de bois sec. On dirait un champignon ou du lichen bleu ?

    Terrana caerulea J'avoue ne pas savoir du tout ce que c'est ! Ah ben si, c'est un champignon, Terrana caerulea ;-)

    J'adore internet ! Et justement, sur internet, de merveilleux sacs en forme de fleurs. Je les trouve incroyablement jolis, et quelle imagination !

    Bonne soirée !


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  • J'envisageais d'appeler cet article "Promesses de récolte", mais la Nature ne promet rien, elle se contente de donner des espoirs, parfois déçus, parfois satisfaits...

    Aujourd'hui, il a fait presque beau, j'ai passé un bon moment à me balader et à faire des photos ratées d'orchidées : un petit numérique de poche, ce n'est pas le matériel adapté, je n'avais pas pensé à prendre le gros appareil et je n'avais pas envie de retourner le chercher. Mais j'ai quand même vu des guigniers en fleurs, une première espérance de récolte. C'était près d'une ferme en ruine, en mélange avec des petits lilas, c'était joli comme tout !

    Je n'ai jamais trop su comment devraient s'appeler les guignes, disons que, dans le grand sud-ouest de la France, c'est le nom qui est donné à de petites cerises rouge clair, à chair pâle, acidulées, dont le noyau reste souvent accroché à la tige quand on tire sur le fruit, c'est très pratique !

    Je n'aime pas trop les manger crues, mais elles font de délicieuses confitures, de succulents clafoutis. Une copine m'en a donné une recette diabolique, bourrée de crème fraîche, tiens, la voilà :

     

    Clafoutis aux guignes

    des guignes de quoi recouvrir le fond du plat de deux ou trois épaisseurs

    100 g de farine

    100 g de sucre (en mettre moins si on utilise des cerises)

    60 g de beurre

    1/4 l de lait

    1 oeuf entier

    3 jaunes d'oeufs

    2 cuillers bien pleines de crème fraîche

    mélanger farine + sucre, beurre fondu, lait, oeufs (entier et jaunes), crème fraîche.

    Beurrer le plat, y verser les guignes, puis la pâte.

    Cuire 25 mn à 180°C puis laisser dans le four éteint.

     

    Évidemment, maintenant que je ne consomme plus ni laitages de vache ni gluten, il va me falloir réviser cette recette... En tous cas, celle-ci est sublimissime ! Mais je ne désespère pas d'en faire une version adaptée et tout aussi bonne.

     

    Dans mon jardin aussi, l'espoir renaît. Le vieux cerisier s'est couvert de fleurs blanches.

    Le pauvre vieux est bien abîmé mais il fait de son mieux. Cet hiver, je l'ai débarrassé des repousses de merisier qui l'envahissaient : cet arbre a été greffé très haut, au départ des charpentières en fait, ce qui laisse toute opportunité au merisier porte-greffe de refaire des branches tout le long du tronc, ce dont il ne s'était pas privé... Cette année, pas de merises, il n'y aura que des cerises.

    Ce vieil arbre, bien vaillant malgré tout, m'a régalé l'an dernier pendant plusieurs semaines de ses délicieuses cerises jaunes teintées de rose. Espérons que la pluie de ces jours-ci ne compromettra pas la récolte que j'espère abondante !

     

    Dans mon jardin, il y a aussi des groseilliers, avec leurs discrètes fleurs vert pâle.

    Pour le moment, mes arbustes sont encore petits et peu fournis, mais patience...

    Les cassissiers ressemblent beaucoup aux groseilliers mais leurs feuilles sont délicieusement parfumées et leurs fleurs sont roses. Là elles sont en boutons mais je les trouve si jolis, tout veloutés !

    À l'abri des lapins et à l'ombre du saule qui laisse négligemment tomber sur eux ses fleurs fanées, les fraisiers commencent eux aussi à fleurir.

    Les framboisiers ne fleurissent pas encore, ils le font quelques jours seulement avant l'apparition des fruits, ce sera donc pour plus tard.

    Et dans quelques semaines, si Dame Nature le veut bien, miam... j'aurai peut-être une poignée de petits fruits rouges ?!

     


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  • Cette semaine, j’ai passé quelques jours à Céret. Jardinage et balades dans les environs étaient au programme. Mais il a plu trois jours sur les quatre de mon séjour et je n’ai pu faire tout ce que j’espérais.

    Céret D'habitude, de là-haut, on voit la mer, à droite au-delà de la photo, et on distingue très nettement tous les détails de ce vaste paysage... Ces jours-ci, on se serait cru en Bretagne ! Je n'avais jamais vu ça là-bas. Heureusement, il a quand même fait beau toute une journée et j'ai fait un petit tour en ville, entre deux séances d'entretien du jardin.

    Depuis la maison (en bas à gauche juste en dehors de ma photo), on descend vers la ville en passant devant la maison aux volets bleus où vécut Picasso quand il séjourna à Céret, c’était au cours des étés 1911, 1912 et 1913.

    Céret, maison aux volets bleus

    Ensuite, on descend la rue de la Fusterie, qui doit son nom à la menuiserie qui existe là depuis fort longtemps (et qui vend aussi du miel) et, en tournant à gauche, on descend la rue du Commerce. 

    Céret, rue du commerce

    Tortueuse et étroite, elle ne compte plus guère de commerces, ceux-ci étant à présents surtout le long du Boulevard et dans la très passante rue St-Ferréol. Il ne reste plus d'eux que d'antiques volets en bois, ou des vitrines occultées. Dans la boutique maintenant bleue et jaune, il y avait autrefois un charcutier qui confectionnait d'excellentes boutifares, sortes de boudins catalans, très bons. Il n'a pas trouvé de successeur, dommage !

    Tournons à droite devant l'ex-charcuterie, et nous arrivons devant l’église, avec son portail en marbre. Impossible d’avoir une vue d’ensemble de ce monument, tellement il est enchâssé dans les maisons du quartier, sinon en montant au-dessus de la ville. Sur cette photo, elle est au milieu, dans son écharpe de platanes qui marquent le Boulevard, c'est-à-dire l'emplacement des anciens remparts de la vieille ville. On devine le Pont du Diable en haut à gauche de l'image.

    Céret Cette église, bâtie entre 1668 et 1778 à la place d'une église romane, est la plus grande église d'architecture baroque du département. Son grand portail en marbre date de 1398. Je ne l'ai même pas pris en photo ! Parce que les belles portes étaient ouvertes et que je n'aimais pas ce grand trou noir béant :-(

    Mais on la contournant par la gauche, on peut observer son clocher carré typiquement catalan.

    Céret, le clocher

    Par une étroite rue tortueuse (rue du vieux Céret ?), on revient sur le Boulevard. En se promenant le long de ce Boulevard, on passe devant le Musée d’Art Moderne et la mairie, abrités des rigueurs du soleil par les immenses platanes. Un peu plus loin, la rue du Petit Paris nous donne à apercevoir un petit bout de l’église et son clocher catalan typique au toit pointu recouvert de tuiles, bordé de ses espèces de créneaux triangulaires.

    Céret, rue du petit Paris

    On arrive ainsi vers les arcades, autres très jolis vestiges des remparts, toujours sous les platanes. Voilà la preuve, s’il en était besoin, que l’on peut respecter la magnificence des platanes et bénéficier de leur ombre bienfaisante en ville. Pourquoi, dans nos villes et villages de Midi-Pyrénées, ne prend-on pas exemple sur Céret ?

    Céret, le boulevard

    Ici au fond, c'est la Porte d'Espagne ou Portail des Maures, datant du 13ème siècle. Sous le royaume de Majorque, la ville s'était protégée en s'entourant de remparts, ouverts de deux portes pour permettre la circulation des habitants et des marchandises : une en direction de l'Espagne et l'autre en direction de la France. Cette porte a souffert durant les différents sièges qu'a connus Céret et cette partie des remparts a été à maintes reprises reconstruites. Sous Napoléon, craignant moins les attaques et les invasions, les Cérétans vont ouvrir les remparts.

    Maintenant, la tour abrite la maison du Patrimoine archéologique. Devant les arcades, à la belle saison, certains soirs un orchestre catalan s’installe sur une estrade et joue des sardanes. Rapidement, les cercles se forment spontanément, catalans et touristes, jeunes et anciens se mêlent. Rien de folklorique là-dedans, simplement une tradition demeurée vivante. Ceux qui entrent dans le cercle déposent leur affaires par terre au milieu. Quand le cercle devient trop grand, il se scinde et un cercle plus petit se forme dans le grand.

    Je n'ai jamais compris comment on peut parler de sardanes endiablées ! Il me semble que les sardanes n'ont rien d'endiablé, elles me paraissent au contraire tout en retenue.

    À droite avant d’arriver aux arcades, surprise, une placette avec une jolie petite fontaine, à l'ombre du choeur de l’église.

    Céret, place dont le nom m'échappe

    Passons sous les arcades, prenons la rue Pierre Brune, anciennement rue du Château, qui arrive place de la Liberté, anciennement place du Château. Le château se trouvait quelque part sur les collines en face, il n'en reste presque rien.

    Céret, rue Pierre Brune

    À Céret, comme dans beaucoup de villes méridionales et montagnardes, les maisons sont étroites et hautes et le linge sèche aux fenêtres. Au bout de la rue, les platanes de la place de la Liberté. Au fond de cette place, se trouve le monument aux morts, oeuvre d'Aristide Maillol qui exprime bien l’accablement éprouvé par les victimes de cette impitoyable boucherie que fut la guerre de 14-18.

    Céret, place de la Liberté Cette sculpture s'appelle "La douleur" et a été réalisée en 1922, à la demande de la ville de Céret. Maillol, artiste catalan très connu, a (comme nombre d'autres artistes à la même occasion) réalisé gratuitement les monuments de Elne en 1921, Céret en 1922, Port-Vendres en 1923 et enfin Banyuls-sur-Mer en 1933, sa commune de naissance.

    Céret, monument aux morts

    Chaque samedi matin, la place de la Liberté et le Boulevard sont occupés par le marché, très vivant et coloré. Ce samedi, il pleuvait des cordes, et le marché de Pâques était bien triste, lui aussi... Sur la photo, c'était jeudi, il faisait ce beau soleil radieux, cette lumière magnifique qui a fait la célébrité de Céret et attiré tant de grands peintres.

    Céret, place de la Liberté

    Le boulevard Arago exige des prouesses pour s’y croiser en voiture, car il est à double sens !

    Céret, place de la Liberté

    J’aime beaucoup les ombres des platanes sur la façade de cette maison.

    Et voilà ! La prochaine fois, j'espère qu'il fera beau et que je pourrai faire les photos qui manquent pour une visite des beautés de Céret, un de ces nombreux lieux où plongent mes racines...


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