• La plupart des ophrys araignée (Ophrys arachnitiformis) sont fanées, il en reste néanmoins quelques-unes de variétés plus tardives, toujours aussi belles ! Et, pour la première fois, il y en a même une sur mon terrain à moi, je suis très contente ! C'était un de mes vieux rêves, d'avoir une colline à orchidées...

    ophrys Maintenant, les orchidées qui dominent, depuis deux ou trois semaines, ce sont les orchis pourpres (Orchis purpurea). Ici, une prairie proche de mon lopin. Elles ne peuvent pas passer inaperçues ! Ce sont de grandes plantes, environ 40 cm de haut, souvent davantage.

    prairie à orchis pourpre Et encore aucune chez moi, j'espère qu'elles finiront par venir s'y installer aussi ? Elles n'ont que le talus à franchir ! Leurs graines sont si fines, si légères, et le vent d'autan souffle dans le bon sens, alors j'espère...

    L'orchis pourpre forme de grosses inflorescences coniques portant de nombreuses fleurs blanches et pourpres.

    orpchis pourpre Les petits points pourpres sont en fait des touffes de minuscules poils. Comme chez la plupart des Orchis, chaque fleur ressemble à un petit bonhomme, avec son labelle découpé en deux bras, deux jambes et... Selon certains, cette orchidée-là évoque une femme avec son ample robe, pourquoi pas ? Moi elle m'évoque plutôt un zouave, avec son ample pantalon. En tous cas, la tête est formée par les sépales regroupées en casque.

    orchis pourpre Début avril, quand elles étaient en bouton, ça donnait ça.

    orchis pourpre Très esthétique je trouve, cette bande blanche sur fond pourpre, avec ce vert tendre du début du printemps...

    Une autre orchidée qui fleurit en ces tout premiers jours de mai : l'orchis homme-pendu (Orchis anthropophora, ou Aceras anthropophorum, comme quoi les noms scientifiques latins ne sont pas aussi universels qu'on veut bien nous le faire croire...)

    orchis homme-pendu C'est une orchidée beaucoup plus fine, plus petite aussi, plus difficile à voir parce qu'elle se confond mieux avec les herbes, mais parfois très abondante.

    Ses fleurs ressemblent encore plus à de petits bonshommes qui seraient pendus, d'où son nom.

    orchis homme-pendu Mignon, non ? Celles-là sont rouge brique, parfois elles sont plutôt jaunes, comme sur cette photo prise il y a... hum, très longtemps !

    orchis homme-pendu Et voilà ! Bientôt, de nombreuses autres orchidées sauvages vont fleurir et je ne saurai plus où donner de la tête.


    6 commentaires
  • Aujourd'hui, des orchidées du genre Ophrys, vraisemblablement Ophrys arachnitiformis mais les Ophrys sont si variables que ce n'est pas toujours évident de s'y retrouver, sans compter que les botanistes ne sont pas tous d'accord entre eux !

    Donc, aujourd'hui, sur la prairie proche de mon lopin, sèche, calcaire et ensoleillée, typique "prairie à orchidée", j'ai trouvé ces cinq exemplaires, et d'autres. Ici, Ophrys arachnitiformis est une des toutes premières à fleurir.

    D'abord celle-ci, labelle brun, dessin argenté dessus, pétales et sépales vert pâle.

    Ophrys Puis celle-là, avec un labelle carrément rouge, des pétales et des sépales blancs. Ne dirait-on pas une grosse araignée sans pattes, qui nous regarde avec ses gros yeux tristes ?

    Ophrys

    Ensuite, une Ophrys complètement bizarre : sur deux fleurs, pas de labelle mais des pétales roses, sur la troisième, à droite, un labelle mais pas de pétales !

    Ophrys Et puis celle-ci, tournant vers le ciel un étonnant labelle rouge et bleu ; avec ses sépales et pétales blancs, elle est presque patriotique

    Ophrys

    Enfin, une autre Ophrys, photographiée à contrejour, au labelle bien brun. Au-dessus du labelle, comme un oiseau prêt à s'envoler, c'est le gynostème, contenant les pollinies (pollen aggloméré en boules : les yeux globuleux de l'oiseau) et la surface stigmatique (là où le pollen d'une autre fleur doit être déposé pour permettre la fécondation, invisible sur cette image)

    Ophrys Les orchidées sauvages me fascinent.

    Par leur discrétion : les plantes mesurent rarement plus de vingt centimètres de haut, les fleurs à peine plus d'un centimètre. Elles se méritent.

    Par leur beauté : je trouve magnifique le velours souvent d'un beau brun chaud du labelle (je ne les ai pas photographiées aujourd'hui, celles-là, car j'en ai déjà des dizaines, des centaines en diapos ! Mais il me manque le scanner adapté pour les mettre sur mon blog ) et ce petit miroir argenté aux formes si variées : H ou taches, selon les spécimens. J'aime aussi l'aspect cireux des pétales verts, et cette brillance des sépales et pétales quand ils sont blancs ou roses, comme de la neige.

    Enfin, leur variabilité est vraiment étonnante, comme en témoigne ce bref aperçu. J'y reviendrai, car j'ai une passion pour les orchidées de par chez-nous.

     


    4 commentaires
  • Oui, après quelques jours de pluie et de froid, le printemps est de retour. Les haies de prunellier sont en pleine floraison (celle-ci est même finie à certains endroits).

    Leurs fleurs serrées et odorantes habillent leurs branches comme une robe de mariée.

    Ou, d'encore plus près, une couronne de mariée !

    Le grémil aussi fleurit, d'abord sous le grand chêne, là où il fait doux, à l'abri du vent et, au fil des jours, un peu partout sur les talus.

    Les fleurs sont bleues...

    ... mais les boutons sont roses ! C'est pour cela qu'on l'appelle grémil pourpre-bleu.

    Bien protégé dans sa cage anti-lapins, le petit platane prépare ses bourgeons. Non, le platane ce n'est pas le gros bâton, qui est là pour tenir la cage, le platane c'est le tout petit truc filiforme derrière la pâquerette ! 

    Ricanez ! On verra bien, dans cent ans, qui ricanera

    Les ormes poussent leurs jeunes feuilles, délicatement gaufrées et dentelées, on en mangerait !

    Malheureusement, la graphiose ne leur laisse aucun répit et les ormes ne dépassent guère les vingt ans. Mais la longévité est, chez les arbres, une notion aussi relative que celle d'individu. Malade, la partie aérienne de l'orme meurt. La souche, quant à elle, survit puisqu'au pied de chaque orme mort repart un nouveau petit arbre, issu de la même racine. C'est la même chose avec le châtaignier : si on le coupe, le châtaignier recèpe, c'est-à-dire qu'autour de la souche repartent de nombreuses pousses qui forment une cépée, une sorte de buisson. Autrefois, on utilisait ainsi ces arbres pour en tirer de longues perches. Un châtaignier peut être recépé de nombreuses fois et durer ainsi des centaines d'années !

    Et, joie ! les premières orchidées fleurissent.

    C'est le début de deux mois de recherches et de photos. Dans le Lauragais, les orchidées sauvages sont nombreuses et variées, c'est un plaisir chaque année renouvelé, elles sont si belles !

     


    1 commentaire
  • Ce matin, j'ai exploré les quelques mètres carrés qui entourent la maison. Je vous épargne les violettes déjà vues et toujours là. Les hellébores, ou roses de Noël, portent bien mal leur nom, puisqu'elles fleurissent seulement maintenant (enfin, quand même depuis deux ou trois semaines). J'en ai des roses et des blanches. Elles ne tiennent pas du tout en vase, il faut les admirer sur pied.

    hellébore

    J'aime beaucoup leurs fleurs, avec leurs nombreuses étamines (famille des Renonculacées) et ce joli teint "vieux rose" tacheté.

    hellébore

    Les hellébores sauvages sont vert clair, très jolies aussi (ici, ce sont les fruits qui dépassent, vous savez, "et trois graines d'hellébore").

    hellébore

    Derrière la maison, il y a des physalis. On les appelle aussi "amour en cage".

    physalis

    Mais l'amour n'est pas fait pour être mis en cage, aussi parfois il se sauve.

    physalis

    Sur le côté de la maison, j'ai planté il y a trois ans un petit pêcher issu d'un noyau qui avait germé dans un de mes nombreux pots de fleurs. Il mesure maintenant deux mètres de haut et autant de diamètre et, pour la première fois cette année, il est couvert de boutons floraux, prêts à s'ouvrir. Vais-je manger les pêches de mon jardin cet été ?

    bouton de fleur de brugnonier

    En attendant, le spectacle est merveilleux, ces petits bourgeons de fleurs, rose tendre, avec leurs écailles rouge sombre et finement veloutées de blanc sont de toute beauté.

    Et pour finir le tour de la maison, dans un pot de fleur, c'est une mousse qui montre ses sporophytes.

    mousse

     

    Ensuite, je suis allée à mon jardin, mon lopin à moi (situé à 10 mn à pieds de la maison, mais j'y vais souvent en voiture pour transporter tout mon barda de jardinière). Là aussi, on croirait que c'est le printemps !

    Le jeune cerisier gonfle ses bourgeons depuis plusieurs jours déjà (plusieurs semaines, je crois).

    bourgeon de cerisier

    Les vieux amandiers du jardin voisin, abrités du vent, commencent à fleurir. J'aime beaucoup ces fleurs rose pâle, bientôt les nombreux amandiers de la commune s'y mettront tous et ce sera magnifique.

    fleur d'amandier

    Le vieux rosier repiqué cet hiver sort de jolies pousses rouge vif. Je l'ai clôturé à la plantation et les lapins devront se contenter de les admirer de loin. Je ne sais pas de quelle couleur il va fleurir, ce sera la surprise.

    jeune feuille de rosier

    Dans les haies, les bourgeons des prunelliers sont gonflés à bloc, prêts à s'ouvrir pour le grand blanc.

    bourgeon de prunellier

    La vieille aubépine n'est pas en reste.

    bourgeon d'aubépine

    Un petit plant de cassis, planté en haut du terrain, où il fait plus chaud, commence même à étirer un début de feuille.

    bourgeon de cassis

    Mais le jeune chêne est là pour nous rappeler que l'hiver n'est pas encore tout à fait fini : ici, les chênes, surtout les jeunes, ont les feuilles marcescentes : elles sèchent en automne mais restent accrochées tout l'hiver. Sur les vieux arbres, le vent arrive souvent à les déloger, mais sur les jeunes, elles sont solidement fixées. C'est seulement quand celles qui étaient restées sur les jeunes chênes tombent, que le printemps est vraiment là.

    chêne pubescent

    Aujourd'hui, ce n'est pas encore le cas, donc restons prudents...

     


    votre commentaire
  • Je crois qu'on pourrait l'appeler comme ça : le petit printemps. Ici, il fait un temps printanier en février, l'espoir renaît et pof ! mars arrive et, avec lui, retour du froid, de la pluie et de la grisaille... Il faut profiter vite et bien de ce petit printemps, alors j'ai fait une balade dans le village avec mon appareil photo de poche.

    Les violettes sont bien belles au soleil.

    Elles sont accompagnées de pissenlits dont les feuilles se montrent fièrement. Si ce n'était pas des pelouses où les chiens viennent faire leurs crottes, il y aurait moyen de se faire de belles salades dépuratives, pour nettoyer un peu l'organisme à la sortie de l'hiver.

    Les ficaires, qui sont souvent les premières, fleurissent enfin. Ces plantes - de la famille des Renonculacées - s'observent souvent en grands parterres car elles se multiplient par leurs tubercules (toxiques quand ils sont frais et crus) en forme de figues, d'où leur nom, et les bulbilles qui se forment à la base de leurs feuilles. 

    Les véroniques tapissent certaines pelouses qui parfois deviennent littéralement bleu ciel. Cette photo ne rend rien, je suis déçue. Les fleurs bleues sont toujours difficile à photographier. J'aime beaucoup les véroniques.

    Grâce à un mouvement de protestation des habitants contre l'usage de pesticides dans les rues du village, on peut voir cette année les bords de trottoir, le pied de ces si jolis murs de pierre ocre, s'illuminer du sourire des fleurs printanières.

    Dans mon jardin, les jonquilles commençaient à peine à fleurir, j'en ai cueilli un petit bouquet en prévision des jours tristes, et j'ai bien fait : depuis ce ouikande, retour de la grisaille ! Ces quelques narcisses apportent un rayon de soleil, un petit coin de nature, sur mon bureau, qui me permettra d'attendre le retour des beaux jours.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique