• Après la volucelle zonée, une mouche encore plus grosse, Tachina grossa, en fait le plus gros diptère européen.

    Tachina grossa,  l'Echinomyie grosse (Diptère Tachinidae)

    Elle est facile à identifier sans erreur : très grosse, l'abdomen et le thorax noir brillant couverts de longs et raides poils noirs, elle a la tête jaune.

    Tachina grossa,  l'Echinomyie grosse (Diptère Tachinidae)

    Elle a des poils partout, y compris sur les pattes et même les antennes. Ses ailes sont orangées à la base.

    Tachina grossa,  l'Echinomyie grosse (Diptère Tachinidae)

    Sa tête aussi, est bordée de poils jaunes à l'arrière, comme une jolie collerette.

    En examinant la photo, je me suis aperçue qu'il y avait aussi une minuscule thomise verte (à droite au milieu), que je n'avais même pas vue tant j'étais occupée à taquiner ma tachinaire.

    Tachina grossa,  l'Echinomyie grosse (Diptère Tachinidae)

    Tachina grossa butinait très activement sur une eupatoire à feuille de chanvre.

    Tachina grossa,  l'Echinomyie grosse (Diptère Tachinidae)

    Les larves de cette tachinaire parasitent les chenilles de diverses espèces de papillons, essentiellement les chenilles du Bombyx du chêne et d'autres lasiocampidés. Il y a des chênes dans le coin, justement.


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  • Une libellule Anisoptère (ailes postérieures plus larges que les antérieures, ailes étalées au repos), dont les yeux se touchent largement.

    Le sympetrum rouge-sang (Sympetrum sanguineum)

    Les cellules discoïdales des ailes antérieures forment un triangle orienté transversalement, tandis que le triangle des ailes postérieures est orienté longitudinalement. De plus, cette libellule est d'assez petite taille (je dirais à peine 5 cm de long ?)

    Sympetrum sanguineum - cellules discoïdales

    Les yeux n'ont pas une indentation marquée sur le côté postérieur et la couleur générale n'est pas métallique, c'est une Libellulidae.

    Sympetrum sanguineum - oeil

    Les ailes postérieures ne sont pas marquées de noir ou sombre à la base, elles ont juste un peu de jaune-orangé, ce n'est pas une Libellula.

    Le champ post-discoïdal de l'aile antérieure a trois rangées de cellules et ne s'élargit pas d'un côté ou de l'autre (à peine vers la base, ça ne compte pas).

    Les ailes antérieures possèdent huit cellules transverses anténodales.

    Sympetrum sanguineum - ailes

    Il faudrait examiner le prothorax (a-t-il un lobe postérieur relevé ou pas ?) mais il n'est pas visible sur mes photos. Par contre, l'absence de bande brune traversant les ailes et le ptérostigma uniformément brun permettent de préciser qu'il s'agit d'un Sympetrum (ouf !) mais il y a douze espèces dans le genre, dont dix en Europe... (le suspense est insoutenable).

    Ici, après recherche sur internet parce que les descriptions du livre ne m'étaient plus d'aucun secours, il semblerait que ce soit une femelle de Sympetrum sanguineum.

    Le mâle est rouge vif, très beau (je n'ai que ces deux très vieille photos pour le moment).

    Le sympetrum rouge-sang (Sympetrum sanguineum)

    Le sympetrum rouge-sang (Sympetrum sanguineum)

    Les larves de Sympetrum se développent habituellement dans les eaux stagnantes, se tenant dans la vase ou les plantes aquatiques mais je lis que celles de cette espèce se trouvent aussi dans les eaux courantes, peut-être cette jolie libellule acceptera-t-elle d'honorer mon petit ruisseau de sa progéniture ? Les oeufs sont "lancés" par la femelle dans la vase ou l'eau et n'éclosent qu'au printemps suivant.

    Bibliographie : Guide des Libellules d'Europe.


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  • Observé de temps à autre sur les fleurs de mon lopin, ce magnifique insecte rouge et noir, tout velu, ici sur des fleurs de millepertuis :

    Le clairon ou trichode des ruches, Trichodes alvearius

    C'est un coléoptère de la famille des Cleridae appelé Trichodes alvearius,. Les Cleridae se reconnaissent à leurs couleurs vives et au renflement de leurs antennes, constitué de trois segments.

    Trichodes alvearius peut être confondu avec Trichodes apiarius. Il s'en distingue par la ligne noire dorsale le long des élytres (inexistante chez T. apiarius) et par l'extrémité abdominale orange et non noire. La première bande noire de l'abdomen forme un V largement ouvert, elle est droite chez T. apiarius, et la tache noire du scutellum est rectangulaire (voir La Hulotte n° 84 p. 13).

    Les adultes sont observés sur diverses fleurs, souvent sur les inflorescences d'Apiacées (ex-Ombellifères) ou d'Asteracées (ex-Composées), ils sont floricoles mais également carnassiers et peuvent se nourrir des insectes que l'on trouve en grand nombre sur ces inflorescences : Oedemera, Psilothrix, Stenopterus et Clytus. Ils sont visibles de mai à août.

    Celui-ci a été observé sur une inflorescence de cardère (anciennement Dipsacée, actuellement Caprifoliacée), comme quoi les insectes se fichent bien de la systématique :

    Le clairon ou trichode des ruches, Trichodes alvearius

    Les larves, quant à elles, vivent dans les nids d'hyménoptères (Apis, Osmia, Anthophora, Megachile etc.) dont elles dévorent les larves et nymphes, ce qui lui vaut une réputation de nuisible, surtout quand il sévit dans une ruche (ce qui serait rare). Cependant, on observe de nombreux grains de pollen accrochés à son abondante pilosité, aussi serais-je tentée de croire qu'il a un rôle non négligeable sur la pollinisation des fleurs qu'il visite.

    Le fémur de la 3è paire de pattes est plus enflé chez les mâles, mais j'avoue que là, sur mes photos, je ne sais pas trop dire.


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  • Une curieuse petite bestiole rencontrée par hasard alors que j'exorcisais mon allergie au pollen de graminées en photographiant celles qui fleurissent dans mon jardin en ce moment : la cécidomyie orangée du blé (Sitodiplosis mosellana).

    La cécidomyie orangée du blé (Sitodiplosis mosellana)

    Comme le montre sa ressemblance avec un petit moustique, la cécidomyie est un diptère. Cette cécidomyie est inféodée aux plantes de la famille des Poaceae (anciennement Graminées). Ici, il s'agit clairement d'une femelle en train de pondre sur une des nombreuses graminées sauvages de mon lopin.

    La cécidomyie orangée du blé (Sitodiplosis mosellana)

    Elle est surtout connue pour être un ravageur sporadique de certaines céréales cultivées, en particulier le blé, l'orge et le seigle. Les dégâts sont causés par les larves qui se développent dans les fleurs, empêchant la formation des graines ou dégradant leur qualité. Je n'ai rien trouvé sur internet sur l'importance éventuelle des graminées sauvages sur la dynamique des populations de cette bestiole, dommage.

    La cécidomyie orangée du blé (Sitodiplosis mosellana)

    Cette année, les champs entourant mon lopin sont cultivés en blé (ou orge, j'avoue ne pas avoir regardé de près) mais ils sont plein d'insecticides, cette petite cécidomyie pleine de bon sens a préféré trouver refuge chez moi.

    La cécidomyie orangée du blé (Sitodiplosis mosellana)

    On dirait vraiment un moustique qui se serait shooté au jus de carotte, non ?

     


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  • Ce papillon qui a une posture un peu bizarre... ben il a été capturé par une thomise jaune, bien dissimulée sous l'inflorescence du cornouiller, et qu'on devine à peine sur l'image.

    papillon capturé par une thomise

    On la voit mieux, là ?

    papillon attrapé par une thomise

    Je ne retrouve plus le nom du papillon, peut-être un amaryllis Pyronia thitonus.


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