• Vu au cours de la balade du Lundi de Pentecôte, un adonis, roug sang, petite plante messicole presque éradiquée par les herbicides, heureusement pas partout !

    adonis goutte de sang, petite fleur messicole


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  • Vu au cours d'une jolie balade ce lundi de Pentecôte, il faisait beau, miracle !

    Un escargot rayé fait la sieste au soleil, sur une fleur de chardon séché


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  • Allez, un peu de jardinage aujourd'hui, avant que le soleil ne cogne impitoyablement cet été. On conseille habituellement de tailler les "gourmands" des plants de tomates, voire d'enlever des feuilles pour aider les fruits à mûrir. Personnellement, je pense que ce sont deux grosses bêtises à éviter absolument !

    Les "gourmands" ne sont rien d'autre que les ramifications normales des plants de tomates. Si vous les laissez pousser, ils donneront à leur tour des fruits. Le plant sera plus encombrant, mais il produira beaucoup plus ! Alors, pour quoi planter de nombreux pieds qui donnent relativement peu parce que vous vous embêtez à les tailler, alors qu'en ne faisant rien, vous pourrez planter moins et/ou récolter plus ? Ce conseil n'aurait-il pas été inventé par les vendeurs de plants ou de semences de tomates, par hasard ?

    De plus, un plant plus fourni aura plus de feuilles. Or, maintenant que le soleil tape plus fort qu'autrefois, il est avéré que nombre de légumes-fruits d'été prennent des coups de soleil (tomates et courges en particulier).

    Les maraîchers observent ça depuis plusieurs années (au moins depuis 2003). Or, ces fruits qui ont pris un coup de soleil s'abîment plus vite. Dans un potager plutôt bien tenu, proche du mien, j'ai vu ce matin de belles tomates, toutes pourries !

     

    Quel dommage. Alors que sur un plant de la même variété plein de feuilles, les fruits sont légèrement ombragés, juste ce qu'il faut pour être protégés des brûlures. C'est sûr que c'est plus fouillis...

     

    Donc :

    - plantez bien profond vos pieds de tomate pour qu'ils puissent aller chercher l'eau en profondeur (allez-y ! à 20 cm !)

    - paillez-les bien épais pour que l'humidité du sol ne s'évapore pas trop vite. Ainsi, vous arroserez moins, voire pas du tout

    - arrosez peu ou pas du tout, selon votre situation : vos tomates seront plus petites mais plus goûteuses, vos plants plus résistants et moins malades

    - et ne les taillez pas, ne les effeuillez pas.

    Certains jardiniers ne les tuteurent pas non plus. Moi si, parce que sinon c'est vraiment le bazar, elles traînent partout, pour le plus grand bonheur des limaces et des petits rongeurs.

    Bonne récolte !

     


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  • (Suite de mon voyage d'études aux Pays-Bas)

    J'ai photographié un port moderne, je suppose que c'était à Lelystad ?

    Voyage aux Pays-Bas, septembre-octobre 2002, port

     

    Le lendemain, nous sommes allés visiter d'autres fermes de ce polder. Ici, beaucoup d'élevage. En effet, comme les sols sont très sableux, il y a beaucoup de prairies, qui limitent l'érosion éolienne tandis que les vaches apportent l'humus à ces sols naturellement pauvres (après tout, c'était le fond de la mer avant d'être un polder !)

    Voyage aux Pays-Bas, septembre-octobre 2002, champs et prairies dans le Flevoland

    Nous avons visité la première ferme du polder, construite en 1942. Cette ferme possède son éolienne, qui la fournit en électricité pour sa consommation personnelle (1/3 de la production), le reste (2/3 donc) étant revendu.

    Voyage aux Pays-Bas, septembre-octobre 2002, ferme du Flevoland avec son éolienne

    Cette ferme est en polyculture élevage et maraîchage, sur 60 ha en tout, avec plus de 20 ha de maraîchage, en rotation avec les grandes cultures et les prairies. De telles surfaces m'épatent encore.

    À titre d'anecdote, les terres agricoles valaient en 2002 environ 50 000 euros / ha là-bas contre presque cinq fois moins en France... Ceci explique pourquoi beaucoup de Néerlandais deviennent agriculteurs en France...

    En tout cas, c'est un exemple intéressant qui pourrait peut-être servir de modèle pour la lutte contre la désertification ? À l'installation en 1942, les sols étaient sableux et dépourvus de matière organique (anciens fonds marins). Grâce à l'élevage et à des apports constants, 60 ans plus tard il y a 2 % de matière organiques dans les sols. Les fermiers espèrent atteindre 3 %. À noter qu'en France, avec l'agriculture industrielle, on est en train de faire exactement le contraire, et donc de désertifier les sols : dans ma région, le Pays de Cocagne quand même, on est passé de 3 % à environ 1,5 % de MO en cinquante ans ! Et on n'a pas encore pris le chemin de remonter, ce qui pourrait être plus long.

     

    Ensuite, nous sommes allés visiter une coopérative produisant uniquement des pommes de terre bio. Cette coopérative fait partie d'une très grosse coopérative testant des milliers de variétés, et ce pendant quinze ans pour chaque variété ! Les 115 coopérateurs de celle que nous avons visitée produisaient une petite quinzaine de variétés de pomme de terre. Moi qui adore les pommes de terre, j'en salive ! Ils vendent leurs semences dans une bonne partie de l'Europe. En 2002, l'Europe consommait 45 millions de tonnes de pommes de terre ! Ça en fait, des frites, des purées, des ragoûts... Miam !

    Un des problèmes, dans la production de pomme de terre bio, c'est les doryphores : parfois, ramassage manuel, et aux États-Unis il existe des machines à récolter les doryphores !

     

    Nous étions dans le Flevoland, où l'agriculture bio représentait 7% des surfaces agricoles, contre 1,5% pour l'ensemble du pays. Je ne sais pas quels sont les chiffres actuellement. Nous étions allés visiter le Centre d'Agriculture Biologique (CBL). Pas fait de photos. Visité aussi une coopérative agricole, située au même endroit, tout ça à Lelystad. Les Néerlandais sont décidément des gens organisés, pragmatiques et efficaces, c'est remarquable. Pas fait de photos non plus.

     

    Le lendemain, visite d'une autre ferme, 65 ha en biodynamie ! Comme chez de nombreux bio, le problème principal vient des adventices. Ils nous ont montré une étonnante machine, constituée d'une douzaine de "lits" sur lesquels sont couchées autant de personnes, à plat ventre, pour désherber, tirées par un tracteur ! Et puis les rotations longues permettent de limiter aussi les adventices.

    Nous avons ensuite vivité une conserverie bio qui met en conserve des légumes bio sous leur nom mais aussi pour d'autres marques. Ils cuisinent dans des marmites de mille litres ! Des légumes de producteurs bio sous contrat avec eux.

    Ma prise de notes s'arrête là... mais pas mes photos ! Je ne me souviens plus du tout où ça pouvait bien être. Les voilà donc sans légende. Lelystad est une ville récente, ce ne peut être elle, car ce moulin est certainement assez ancien, tout comme les maisons que l'on verra plus loin. C'est manifestement un port.

    Voyage aux Pays-Bas, septembre-octobre 2002 (2ème partie)

     

    Voyage aux Pays-Bas, septembre-octobre 2002 (2ème partie)

    Ce moulin n'est-il pas étonnant ?

    Voyage aux Pays-Bas, septembre-octobre 2002 (2ème partie)

    Une maison typiquement néerlandaise, en briques, avec les portes peintes et le tour des fenêtres bie blancs. Et puis les inévitables vélo, omniprésents.

    Voyage aux Pays-Bas, septembre-octobre 2002 (2ème partie)

    Tout aussi typique, un canal.

    Voyage aux Pays-Bas, septembre-octobre 2002 (2ème partie)

    Il me semble que c'est lors de ce voyage que j'ai visité un musée qui racontait les digues, les polders, une histoire incroyable, des histoires poignantes aussi.

    Voyage aux Pays-Bas, septembre-octobre 2002 (2ème partie)

     

    Voyage aux Pays-Bas, septembre-octobre 2002 (2ème partie)

     

    Voyage aux Pays-Bas, septembre-octobre 2002 (2ème partie)

    Encore un canal, avec les étroites maisons flamandes, et leur pignon triangulaire en escalier.

    Voyage aux Pays-Bas, septembre-octobre 2002 (2ème partie)

    Une autre vue du port, un bâtiment peint en noir, typique aussi.

    Voyage aux Pays-Bas, septembre-octobre 2002 (2ème partie)

    Une vue du port, ne serait-ce pas un pont-levant au loin ?

    Voyage aux Pays-Bas, septembre-octobre 2002 (2ème partie)

    Et puis une  balade à la plage, avec des industries au loin. On sent qu'il fait frais, malgré le soleil...

    Voyage aux Pays-Bas, septembre-octobre 2002 (2ème partie)

    Et voilà, fin du voyage :-)


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  • Au début de l'automne 2002, je suis allée aux Pays-Bas en voyage d'études sur le maraîchage bio, c'était vraiment intéressant.

    J'avais pris des notes détaillées sur le maraîchage, mais peu sur les noms des lieux. Je ne vais pas ici faire un cours de maraîchage, mais partager juste quelques notions et des paysages. Les photos sont des diapos scannées, la qualité en a pris un coup, dommage.

    Nous avons commencé par un maraîcher qui travaille 11 ha de manière intensive mais écologique (écologiquement intensive, donc), il est même en biodynamie. Évidemment, par rapport aux maraîchers bio de Midi-Pyrénées, qui travaillent généralement seuls une toute petite surface (de l'ordre d'un hectare) et vendent très localement, ça change. Là, il y avait 2 ha de poireaux, 2 ha d'endives, 2 ha de brocolis etc. Cela nous avait beaucoup surpris. Mais toutes les fermes que nous avons visitées étaient au moins aussi grandes !

    Lui aussi vendait localement mais quand même à une autre échelle : 45 km à la ronde. Pour l'anecdote, il était un ancien ingénieur chimiste, écoeuré par ce qu'il a compris de la nocivité de cette activité.

    J'ai vu là-bas une jolie Physalis peruviana, utilisée contre les aleurodes (comment, je ne me souviens plus).

    Voyage aux Pays-Bas, septembre-octobre 2002, Physalis peruviana

    Je pense que c'était dans le sud des Pays-Bas, mais je n'en jurerais pas. Nous avons fait un bout de trajet en bus et, ne pouvant prendre de photos, j'avais noté :

    - les maisons en briques sombres et tours de fenêtre peints en blanc
    - beaucoup de villas dont les jardins ne sont pas clôturés
    - des pistes cyclables partout
    - beaucoup de verdure, des chevaux dans les prés, des champs de poireaux et d'asperge, parfois des choux, des fleurs, beaucoup de maïs aussi
    - des moulins à vent, des cyclistes, une ambiance paisible.

     

    Le maraîcher que nous avons rencontré ensuite était également un ancien salarié de la chimie qui, dégoûté, est devenu agriculteur bio, et lui aussi biodynamie ! Même genre de cultures : poireaux (photo), endives, choux chinois, courgettes, pommes de terre... sur de grandes surfaces.

    Voyage aux Pays-Bas, septembre-octobre 2002, champ de poireaux bio

    Et aussi des asperges.

    Voyage aux Pays-Bas, septembre-octobre 2002, champ d'asperges bio

     

    Nous avons repris le bus pour aller passer la nuit à Lelystad et j'avais noté :

    - des paysages boisés et des élevages de moutons

    - des éoliennes dans le polder, parfois en lignes, parfois aux abords d'une ferme entourée d'arbres ; en fait, aux Pays-Bas, installer une éolienne dans la cour de sa ferme est une façon de diversifier l'activité agricole, comme les chambres d'hôtes en France (voir plus loin)

    - beaucoup de très grandes serres en verre (nous en visiterons plus tard)

     

    Nous avons passé la soirée et la nuit à Lelystad. J'ai été surprise qu'à Lelystad, l'air marin sente... l'élevage bovin !

    Lelystad est le chef-lieu du Flevoland. Elle se trouve en bordure des mers intérieures IJsselmeer et Markermeer, sur la digue Houtribdijk qui sépare ces deux étendues d'eau et qui rejoint Enkhuizen. Fondée en 1967, la ville a été nommée en l'honneur du Dr Cornelis Lely, homme d'État initiateur des barrages du Zuiderzee (Zuiderzeewerken). La ville, comme tout le Flevoland, est bâtie dans un polder asséché en 1957. Elle se trouve à une altitude de 5 mètres sous le niveau de la mer.

    Au repas, pas d'eau sur la table, l'eau s'est avérée plus chère que la bière ! Pas de fromage non plus. Tous les soirs, des pommes de terre et de la viande en sauce, un peu de légumes et, pour commencer, de la soupe. Beaucoup de champignons aux repas, avais-je noté. J'aime les pommes de terre mais là, tous les soirs, comme le pain chez nous, j'avais fini par trouver cela monotone.

     

    En 2002, les maraîchers bio utilisaient encore des semences non bio, les semences bio étant très rares mais la réglementation se durcissait et nous en avions parlé avec les maraîchers rencontrés. C'est pourquoi nous sommes allés visiter une ferme sélectionnant et produisant des semences bio.

    Voyage aux Pays-Bas, septembre-octobre 2002, champ de semences bio

     Un aperçu de la magnifique architecture rurale néerlandaise, toujours dans le Flevoland (à Voorst précisément).

    Voyage aux Pays-Bas, septembre-octobre 2002, bâtiments

    Des salades de toutes formes et de toutes couleurs, cultivées pour la semence. Joli, non ? Et le paysage est drôlement plat...

    Voyage aux Pays-Bas, septembre-octobre 2002, champ de semences de salades bio

    Les semences de la marque ne sont pas toutes sélectionnées et produites ici, mais dans plusieurs pays, pour être mieux adaptées aux conditions climatiques locales car une bonne partie de ces semences est vendue dans divers pays. Je suppose que maintenant que les maraîchers bio ont obligation d'utiliser des semencs bio, cette entreprise a dû bien se développer.

     

    Ensuite, nous sommes allés visiter du maraîchage entièrement sous serres, situées sur le polder nord-est, près du petit village d’Ens, toujours dans le Flevoland. Très impressionnant ! Il n'y a que deux serres, couvrant actuellement au total 8 ha...

    Voyage aux Pays-Bas, septembre-octobre 2002, serres maraîchères

    L’histoire de ce « polder » commence en 1918, lorsque le gouvernement néerlandais décida de reconquérir cette partie de la Mer du Nord ; 24 ans plus tard, le polder était officiellement déclaré « asséché » et cette nouvelle terre commença rapidement à se développer. Ces maraîchers se sont installés sur une terre quasi vierge, propice au maraîche bio.

    Ici ne sont cultivés que des tomates, poivrons et concombres bio. Tomates et poivrons sont plantées en janvier ! (chez nous, en plein air, pas avant mai, même juin, quand les saints de glace sont passés). La serre à poivrons, que nous avons visitée, fait plus de 2 ha de surface d'un seul tenant (imaginez : deux terrains de foot !) Entièrement chauffées et éclairées en jours longs.

    Voyage aux Pays-Bas, septembre-octobre 2002, serre de poivrons bio

    Oui, ce sont bien des plants de poivrons ! Ils peuvent atteindre 3 m de haut ! À gauche, des variétés rouges, à droite des jaunes, nous y avons goûté et... euh... Les variétés cultivées donnent des fruits qui restent fermes pour supporter le transport, selon notre hôte ils sont néanmoins appréciés des consommateurs (à mon avis, c'est parce que ceux-ci ont oublié ce qu'est une tomate de jardin).

    Voyage aux Pays-Bas, septembre-octobre 2002, poivrons bio sous serre

    Mais bon, c'est quand même du bio : au début, certains ravageurs ont été régulés avec l'aide de hérissons et de poules, du compost est régulièrement apporté au sol en surface (dans les rangs cultivés uniquement) qui est travaillé le moins possible et superficiellement. Le désherbage est manuel ou avec des sortes de brosses. Des canards ont été essayés, mais ils ne mangent justement pas l'adventice la plus abondante, le galinsoga. Tous nos hôtes nous ont parlé du galinsoga, que je ne connaissais pas (le type de sol par chez moi ne lui est pas favorable).

    Le genre Galinsoga appartient à la famille des Astéracées (anciennement Composées). Il est dédié à Ignacio Mariano Martinez de Galinsoga, fondateur de la Real Academia Nacional de Medicina et directeur du jardin botanique de Madrid. Les galinsogas sont des petites plantes annuelles originaires d'Amérique du Sud tropicale. Ce genre compte deux espèces, qui sont naturalisées en Europe occidentale et poussent spontanément à proximité des cultures, principalement dans les sols acides. Ces plantes sont invasives un peu partout dans le monde.

    Enfin, le CO2 des chaudières est relâché dans les serres pour favoriser la photosynthèse (puisque les plantes absorbent le CO2 pour se développer, un excès de CO2 favorise donc leur croissance), simple et génial, non ?

    Cette entreprise exporte partout en Europe. La prochaine fois que vous mangerez des poivrons de Hollande, eh bien voilà, ils peuvent venir de là :-)

    Et pour celleux qui ne le savent pas encore, les poivrons verts ne sont rien d'autre que des poivrons pas mûrs, et pas une variété à part (regardez bien la photo).

     

     

    suite au prochain épisode !


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